Alors que la présidence de la Chambre des Représentants a tenu à clôturer sa session d’automne sur un bilan élogieux, la qualifiant d’exceptionnelle en raison du bilan législatif de l’exécutif, l’opposition est sortie du bois pour le clouer au pilori.
Reprenant un à un ce qu’elle considère comme les échecs du gouvernement Akhannouch, la formation de l’Union Socialiste des Forces Populaires a mis tous les œufs dans le même panier en attribuant un zéro à l’ensemble des ministres.
Tout y est passé dans le réquisitoire lu par le député socialiste Abdelkader Taher, un véritable pourfendeur de l’action gouvernementale, qu’il a jugée bien en deçà des objectifs annoncés.
La meilleure preuve, selon lui, est que le gouvernement s’est posé en contradicteur de tous les chiffres concernant la croissance, le chômage et les investissements, annoncés de manière objective par le Haut-Commissariat au Plan, des organismes indépendants crédibles ou encore des institutions internationales aux bilans jugés fiables.
Le Parti du Progrès et du Socialisme, quant à lui, a choisi de focaliser ses critiques sur le volet social, prenant pour cheval de bataille la question de la couverture sociale. Selon cette formation, celle-ci n’a jamais été élargie, puisque 8 millions de Marocains n’y ont toujours pas accès, retirant ainsi le tapis sous les pieds du gouvernement, qui en fait pourtant sa principale réalisation, revendiquée à chaque occasion et en toute saison.
Enfin, la clôture de la session d’automne est arrivée à point nommé pour mettre fin au désordre interne qui a marqué plusieurs séances, fidèle à une tradition désormais bien ancrée.
Par Jalil Nouri
.