L’heure de vérité a sonné pour l’un des promoteurs immobiliers les plus influents du pays, dont la fortune se chiffre en milliards de dirhams, accumulés au fil des années. Malheureusement, selon les faits qui lui sont reprochés, cette réussite n’aurait pas toujours été acquise de manière irréprochable.
En effet, une affaire d’escroquerie et de falsification menace de faire vaciller son empire, avec des conséquences potentiellement graves, à l’image de précédents scandales ayant touché des Marocains Résidant à l’Étranger (RME). Bien que la présomption d’innocence prévale en pareil cas, les accusations portées contre lui pourraient lui coûter cher.
Le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger a récemment transmis au procureur du roi près la cour d’appel de Casablanca un dossier volumineux, portant sur une plainte collective déposée par un groupe de RME. Ces derniers affirment avoir été victimes d’une vaste escroquerie orchestrée par ce promoteur immobilier, dirigeant un groupe influent du secteur.
Les plaignants soutiennent, preuves à l’appui, que le promoteur aurait procédé à la falsification des plans du cadastre pour l’aménagement d’un terrain situé sur le boulevard Abdelmoumen, avant de le vendre au groupe d’acquéreurs constitué par ces RME, qui y avaient investi toutes leurs économies.
Un scandale qui secoue le secteur immobilier
La révélation de cette affaire a provoqué un véritable tollé dans le secteur immobilier, déjà fragilisé par de nombreux scandales similaires. Une telle affaire pourrait porter un coup dur à l’image de la profession, en accentuant la méfiance des investisseurs et des acquéreurs potentiels.
Face à l’ampleur de ces accusations, le procureur du roi a donné un délai de 15 jours au promoteur pour se présenter en personne devant le tribunal, après avoir pris connaissance du dossier et de la plainte déposée contre lui.
Cette convocation laisse présager une longue bataille judiciaire, qui ne manquera pas d’avoir un impact médiatique majeur. Reste à voir si ce promoteur saura se défendre face aux accusations portées contre lui, ou si cette affaire marquera la chute d’un géant de l’immobilier marocain.
Par Jalil Nouri
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