La région de Casablanca-Settat est en pleine effervescence alors que le Conseil supérieur des comptes vient de lancer l’opération de renouvellement obligatoire des déclarations de patrimoine pour les fonctionnaires et agents de l’État. Cette procédure, qui concerne aussi les employés des collectivités territoriales, suscite un climat de crainte et de tension parmi plusieurs cadres administratifs, notamment ceux ayant accumulé des richesses considérables de manière suspecte.
Des fonctionnaires fortunés aux abonnés absents
Selon des sources concordantes, certains fonctionnaires identifiés comme appartenant aux « riches des collectivités » ont disparu de la circulation ces derniers jours, prenant des congés ordinaires ou médicaux pour tenter de camoufler leurs biens avant le début des contrôles approfondis.
Des rapports transmis aux autorités centrales, notamment au ministère de l’Intérieur, révèlent que plusieurs fonctionnaires de rang modeste—dont des techniciens administratifs—sont aujourd’hui propriétaires de biens immobiliers luxueux, de voitures haut de gamme et de projets générant des revenus conséquents. Cette accumulation de richesses, en totale inadéquation avec leurs salaires, éveille les soupçons des instances de contrôle.
Des cas d’enrichissement suspects sous la loupe des autorités
Selon Hespress, les investigations en cours ont mis en lumière des cas particulièrement troublants :
- Une technicienne en fiscalité d’une commune de la province de Berrechid, surnommée « la femme de fer », aurait financé les études de sa fille dans une école européenne et entretiendrait des liens étroits avec un promoteur immobilier influent.
- Un autre technicien communal, en poste dans la région de Casablanca-Settat, est propriétaire d’une villa avec vue sur mer près de Rabat.
- Plusieurs autres employés municipaux possèdent des appartements de standing dans les quartiers huppés de Casablanca, tandis que d’autres détiennent des stations-service enregistrées au nom de leurs épouses et enfants.
- Un cas particulièrement choquant concerne un technicien ayant accordé des prêts à un club de football évoluant en première division, tout en possédant une villa dans le centre de Berrechid.
Un contrôle strict pour lutter contre la fraude patrimoniale
Le Conseil supérieur des comptes a officiellement annoncé que les fonctionnaires et agents publics doivent renouveler leurs déclarations de patrimoine tous les trois ans, conformément à l’article 5 de la loi 54.06. Cette mesure, en vigueur depuis le 3 février, vise à renforcer la transparence et à lutter contre l’enrichissement illicite.
Les autorités invitent les fonctionnaires concernés à vérifier leur inscription sur la liste des personnes assujetties à cette obligation auprès des responsables désignés. Les données transmises aux services centraux suggèrent que certains employés auraient bénéficié de mises en disponibilité pour se consacrer à des activités commerciales et des investissements, notamment dans le secteur du BTP.
Une surveillance renforcée des transactions suspectes
Les services d’audit préconisent une vérification minutieuse auprès de l’Agence nationale de la conservation foncière, à travers un échange électronique des données avec les institutions de contrôle. L’objectif est de détecter d’éventuelles transactions immobilières frauduleuses, ainsi que des transferts de propriété suspectés d’être réalisés au nom de proches.
Cette vaste opération de contrôle pourrait débusquer des cas de corruption et d’abus de position, et conduire à des sanctions sévères contre les fonctionnaires impliqués dans des détournements de fonds publics.
Certains fonctionnaires, bien que modestement rémunérés, s’offrent des vacances luxueuses dans des hôtels prestigieux, dépensant des sommes faramineuses pour eux et leur famille. Ce mode de vie extravagant, totalement disproportionné par rapport à leurs revenus officiels, suscite de vives interrogations et renforce les soupçons d’enrichissement illégal. L’heure est donc à la vigilance pour ces agents de l’administration qui, malgré leur grade modeste, semblent mener un train de vie bien au-delà de leurs revenus déclarés.
C’est vraiment triste de voir la majorité des fonctionnaires corrompus et la justice ne s’applique que sur les pauvres.
Tout le monde est au courant qu’il y a beaucoup de personnes corrompues dans la fonction publique !Une fois que ce sera prouvé par la cour des comptes encore faut-il qu’il y ait des sanctions exemplaires contre ces personnes indignes de leur poste et qui nuisent à la réputation des fonctionnaires intègres !
L’audit doit faire son travail convenablement ainsi vérifier et inspecter les bien des fonctionnaires territoriales et de toutes les directions marocaines.
La plupart de fonctionnaires vont démissionné à cause de ça et même certains politiciens vont disparaître des champs politiques et quoi pour les ministres et compagnies vont aussi décaler ou exonéré ?
Cela fait des lustres que la corruption règne dans. Ce bas monde….et personne ne veut que cela change… tout le monde veut la vie éphémère mais oublie que l’éternité sera l’enfer….