Dans un développement majeur du secteur de l’intelligence artificielle, le conseil d’administration d’OpenAI vient de rejeter unanimement l’offre de rachat présentée par Elon Musk. Cette décision, annoncée via la plateforme X (anciennement Twitter), marque un nouveau chapitre dans les relations tendues entre l’entrepreneur et l’organisation qu’il a contribué à fonder.
Brett Taylor, président du conseil d’administration d’OpenAI, a qualifié cette tentative de rachat de simple manœuvre visant à perturber la concurrence. Dans sa déclaration officielle, il affirme catégoriquement qu’OpenAI n’est pas à vendre et réaffirme l’engagement de l’organisation envers sa mission première : développer une intelligence artificielle générale bénéfique pour l’ensemble de l’humanité.
L’offre substantielle d’Elon Musk, estimée à 97,4 milliards de dollars, impliquait également sa société xAI et un groupe d’investisseurs. Cette proposition a rapidement été écartée de manière informelle par Sam Altman, PDG d’OpenAI, avant d’être officiellement rejetée par le conseil d’administration. Andy Nussbaum, conseiller représentant le conseil, a souligné que l’offre ne précisait pas la valorisation exacte de la fondation à but non lucratif d’OpenAI.
Ce refus s’inscrit dans un contexte plus large de transformation d’OpenAI. Initialement créée comme organisation à but non lucratif, la structure a évolué vers un modèle hybride en 2019, avec une entité à profit limité. Actuellement, l’organisation envisage une transition vers une structure traditionnelle à but lucratif, une démarche que Musk tente activement d’empêcher par voie juridique.
Dans un retournement intéressant, les avocats de Musk ont indiqué que leur client retirerait son offre si le conseil d’administration s’engageait à maintenir la mission non lucrative d’OpenAI et abandonnait ses projets de transformation en entreprise commerciale. Cette position contraste avec les arguments juridiques précédents de l’entrepreneur, une contradiction soulignée par les avocats d’OpenAI dans leurs récentes communications judiciaires.
Cette situation met en lumière les tensions croissantes entre les visions différentes du développement de l’intelligence artificielle, ainsi que les enjeux considérables liés à la gouvernance et à l’orientation future des entreprises technologiques majeures.