La justice marocaine a tranché dans l’affaire de Nour-Eddine Akchibel, parlementaire du Rassemblement National des Indépendants (RNI) et président de la commune Moulay Abd El Karim dans la province de Taounate. La chambre correctionnelle chargée des crimes de blanchiment d’argent auprès du tribunal de première instance de Fès a rendu son verdict ce mercredi, le condamnant à un an de prison avec sursis et à une amende de 50 000 dirhams.
En plus de cette condamnation, la justice a décidé de saisir l’ensemble des biens immobiliers et des comptes bancaires d’Akchibel, ainsi que toutes ses propriétés mobilières et immobilières acquises depuis 2007, date d’entrée en vigueur de la loi marocaine contre le blanchiment d’argent.
Une enquête approfondie sur des soupçons de blanchiment d’argent et d’évasion fiscale
Ce jugement fait suite aux enquêtes et investigations menées par le juge d’instruction, qui a examiné l’implication de Nour-Eddine Akchibel dans des opérations présumées de blanchiment d’argent et de transferts illicites vers l’étranger.
Cependant, une autre juridiction avait récemment pris une décision en faveur du parlementaire. Le 21 janvier dernier, la chambre criminelle de première instance chargée des crimes financiers auprès de la Cour d’appel de Fès avait prononcé un verdict d’acquittement dans une autre affaire, où Akchibel était poursuivi pour détournement et dilapidation de fonds publics dans la gestion de la commune de Moulay Abd El Karim. Le juge Mohamed Lahia avait décidé de ne pas retenir ces accusations et d’ordonner à l’État de couvrir les frais du procès.
Un conflit interne au sein du RNI à l’origine de l’affaire ?
L’affaire judiciaire impliquant Akchibel avait été déclenchée suite à une plainte déposée par Samira Hammani, première vice-présidente du Rassemblement National des Indépendants. Elle accusait le parlementaire d’une gestion hasardeuse des finances de la commune et de détournement de fonds publics.
Bien que la justice ait tranché en faveur d’Akchibel dans ce volet, la condamnation pour blanchiment d’argent demeure un coup dur pour le parlementaire et pourrait avoir des conséquences sur sa carrière politique.
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1 an de prison avec sursis c’est le paradis alors