Le tribunal de première instance de Fès a rendu son verdict ce lundi soir, condamnant deux individus à trois ans de prison ferme chacun et à une amende de 200 000 dirhams pour avoir diffusé sur TikTok des contenus jugés offensants envers une institution constitutionnelle.
Les deux accusés sont un boucher dans la vingtaine et un éleveur de bétail âgé d’environ 60 ans. En plus de leur peine de prison et de l’amende, la justice a ordonné la suppression des vidéos et des déclarations incriminées de leurs comptes électroniques.
Saisie de matériel et sanctions supplémentaires
Dans le cadre de cette même affaire (dossier n° 208/2103/2025), le tribunal a également décidé de :
- Confisquer les téléphones portables des accusés au profit de l’État.
- Saisir la somme d’argent trouvée en leur possession au bénéfice du Trésor public.
- Restituer un véhicule à son propriétaire.
Une enquête approfondie ayant mené à des arrestations immédiates
L’affaire a été prise en charge par la brigade régionale de la police judiciaire de Fès, qui a mené une enquête approfondie avant de placer les deux suspects en garde à vue. À l’issue des investigations, ils ont été déférés devant le parquet, qui a ordonné leur incarcération provisoire à la prison locale de Bourkaïz en attendant leur jugement.
Une justice de plus en plus intransigeante face aux dérives numériques
Cette condamnation illustre une tendance croissante de la justice marocaine à sévir contre les contenus en ligne jugés offensants envers les institutions du pays. Ces derniers mois , plusieurs influenceurs et créateurs de contenu ont fait l’objet de poursuites pour déclarations jugées excessives ou diffamatoires sur les réseaux sociaux.
L’affaire rappelle notamment celles de Ouled Chinwiya, Houyam et d’autres YouTubeurs actuellement derrière les barreaux pour des contenus jugés inappropriés , soulignant ainsi la fermeté des autorités face aux dépassements dans l’usage des plateformes numériques.
Face à cette vigilance accrue, les créateurs de contenu sont appelés à une responsabilité accrue dans leurs publications, au risque de voir la justice intervenir fermement contre toute atteinte aux institutions constitutionnelles. Ce message est désormais clairement établi, et les condamnations récentes témoignent d’une tolérance zéro pour les dérives numériques susceptibles de troubler l’ordre public ou de nuire à l’image des institutions nationales.
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