Alors que Russes et Américains devaient entamer des pourparlers et des discussions ce mardi 18 février à Ryadh , les Européens veulent continuer la guerre en Ukraine ! En ont-ils seulement les moyens vu leurs profondes divergences !?
La grande solitude de Zelensky
Les Etats-Unis n’entendent effectivement pas inviter l’Europe à la table de futures négociations pour mettre fin à la guerre en Ukraine , et en soi cela est un succès diplomatique retentissant pour Vladimir Poutine.
Dans les faits, Moscou n’a pas gagné la guerre sur le terrain même en occupant une grosse partie du territoire ukrainien (20%) mais il s’agit d’une grosse victoire pour la Russie de s’entretenir avec la Maison Blanche par dessus la tête et la souveraineté de l’Ukraine au moment où de grosses fissures menacent le front transatlantique, où des divergences existentielles plombent les européens notamment sur l’envoi de troupes au sol , et surtout où fait rage une crise sans précédent entre les européens et l’ Amérique !
Après la Conférence de Munich sur la sécurité qui a mis en lumière le fossé qui sépare désormais Washington de l’Union européenne, les pourparlers entre Russes et Américains en vue de négociations sur l’Ukraine sans les Européens sonnent -ils le glas pour l’unité du front transatlantique !?
Encore sous le choc et sonnés par l’hostilité du discours du vice-président américain J. D. Vance prononcé à l’ouverture de la Conférence de Munich sur la sécurité, les Européens ont dû avaler de nouvelles couleuvres au cours de cette deuxième journée lorsque le général Keith Kellogg, envoyé spécial du président Donald Trump sur l’Ukraine, expliquait très clairement que son pays n’avait pas l’intention d’inviter l’Europe à siéger à la table d’éventuelles négociations sur la fin de la guerre en Ukraine.
Non seulement les États-Unis ont exclu l’Europe de la table des négociations , mais l’émissaire américain pour l’Ukraine a demandé aux capitales européennes de lui préciser ce qu’elles pourraient fournir comme garanties de sécurité à Kiev.!
La nécessité pour l’Europe de reprendre l’initiative face à cette offensive américaine s’est fait de plus en plus sentir et ainsi les Européens cherchent à gagner leur place entre Trump et Poutine !
Ainsi , les principaux pays européens et la Grande Bretagne se réunissaient d’urgence lundi à Paris pour évoquer » la sécurité européenne » dans une sorte de mini-sommet aux allures de Conseil de sécurité européen !
L’Union Européenne et le Royaume Uni représentent une force militaire d’1.5 millions de soldats, de deux puissances nucléaires, de flottes maritimes conséquentes, de très nombreux avions, hélicoptères, chars et blindés.
Pourtant peut-on vraiment dire, comme Donald Tusk , que les Européens ne sont actuellement pas en capacité de faire face à la Russie ? Et faire face aux Etats-unis !?
Samedi matin, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, surfant sur le sentiment général d’une rupture du front transatlantique, avait appelé les Européens, dans un discours très volontariste accueilli par une ovation debout, à tirer les conséquences concrètes de ce qu’il voit comme un retrait américain de la sécurité de l’Europe.
Inutile d’y aller par quatre chemins, ce qui est en train de se tramer entre Russes et Américains c’est incontestablement le partage de l’Ukraine et plus précisément le partage des ressources de Kiev !
Bien entendu, en cas d’accord ou de deal les Américains ont l’intention de lever leurs sanctions contre Moscou , promis que l’Ukraine n’intègrerait pas l’OTAN et Trump a même évoqué un retour de la Russie au sein du G7 qui redeviendrait, après l’épisode de 2014 , le G8 !
Mais , la Maison Blanche peut-elle imposer aux Européens de lever également leurs sanctions contre Moscou !?
leur infliger, avec cette mise à l’écart de l’échiquier ukrainien !
Trump lance des négociations avec Poutine , sans Zelensky et sans les Européens !
Alors, les Européens ont-ils encore une carte à jouer, voire une marge de manœuvre avec cette nouvelle donne depuis le retour de Donald Trump aux affaires !?
Peuvent -ils se permettre de défier la superpuissance américaine et envoyer des troupes au sol en Ukraine comme le réclament la Grande- Bretagne, la Suède et le Danemark !?
Mercredi dernier, le secrétaire américain au Trésor avait adressé à Kiev un projet d’accord portant sur l’exploitation des ressources minières avec des investissements américains, avec 50% des revenus qui iraient à l’Amérique dont une partie qui serait affectée à la reconstruction de l’Ukraine.
Volodymyr Zelensky a catégoriquement rejeté cet accord qui ne comportait pas explicitement de garanties pour la sécurité de l’Ukraine, la Maison Blanche ayant demandé que Kiev paye pour un éventuel bouclier et que la sécurité soit garantie par les Européens.
Résultat : américains et russes négocient sans Zelensky et , soufflant le chaud et le froid , avec du chantage et un style menaçant comme lui seul en a le secret, Trump a surenchéri que de grosses parties de l’Ukraine pourraient être occupées par l’armée russe et que l’Ukraine pourrait carrément ne plus exister !
Maintenant, si les pourparlers aboutissent à des négociations en vue de la fin de la guerre, cela ne ne fera pas sans un accord sur le partage de l’Ukraine et de ses ressources.
Sauf si les européens , frustrés de ne pas avoir eu droit à leur part du gâteau, se lancent tous azimuts et aveuglément dans une troisième guerre mondiale .!
A leurs risques et périls toutefois , comme si leurs citoyens n’avaient pas assez payé pour la guerre d’Ukraine !
Alors maintenant, pourquoi reprocher à Donald Trump de faire des affaires , notamment avec le parapluie militaire américain qui ne sera plus gratuit puisque les Européens n’ont vraiment jamais cessé de le faire, y compris avec la Russie malgré les sanctions liées à la guerre d’Ukraine !?
Hafid Fassi Fihri
Alors que Russes et Américains devaient entamer des pourparlers et des discussions ce mardi 18 février à Ryadh , les Européens veulent continuer la guerre en Ukraine ! En ont-ils seulement les moyens vu leurs profondes divergences !?
La grande solitude de Zelensky
Les Etats-Unis n’entendent effectivement pas inviter l’Europe à la table de futures négociations pour mettre fin à la guerre en Ukraine , et en soi cela est un succès diplomatique retentissant pour Vladimir Poutine.
Dans les faits, Moscou n’a pas gagné la guerre sur le terrain même en occupant une grosse partie du territoire ukrainien (20%) mais il s’agit d’une grosse victoire pour la Russie de s’entretenir avec la Maison Blanche par dessus la tête et la souveraineté de l’Ukraine au moment où de grosses fissures menacent le front transatlantique, où des divergences existentielles plombent les européens notamment sur l’envoi de troupes au sol , et surtout où fait rage une crise sans précédent entre les européens et l’ Amérique !
Après la Conférence de Munich sur la sécurité qui a mis en lumière le fossé qui sépare désormais Washington de l’Union européenne, les pourparlers entre Russes et Américains en vue de négociations sur l’Ukraine sans les Européens sonnent -ils le glas pour l’unité du front transatlantique !?
Encore sous le choc et sonnés par l’hostilité du discours du vice-président américain J. D. Vance prononcé à l’ouverture de la Conférence de Munich sur la sécurité, les Européens ont dû avaler de nouvelles couleuvres au cours de cette deuxième journée lorsque le général Keith Kellogg, envoyé spécial du président Donald Trump sur l’Ukraine, expliquait très clairement que son pays n’avait pas l’intention d’inviter l’Europe à siéger à la table d’éventuelles négociations sur la fin de la guerre en Ukraine.
Non seulement les États-Unis ont exclu l’Europe de la table des négociations , mais l’émissaire américain pour l’Ukraine a demandé aux capitales européennes de lui préciser ce qu’elles pourraient fournir comme garanties de sécurité à Kiev.!
La nécessité pour l’Europe de reprendre l’initiative face à cette offensive américaine s’est fait de plus en plus sentir et ainsi les Européens cherchent à gagner leur place entre Trump et Poutine !
Ainsi , les principaux pays européens et la Grande Bretagne se réunissaient d’urgence lundi à Paris pour évoquer » la sécurité européenne » dans une sorte de mini-sommet aux allures de Conseil de sécurité européen !
L’Union Européenne et le Royaume Uni représentent une force militaire d’1.5 millions de soldats, de deux puissances nucléaires, de flottes maritimes conséquentes, de très nombreux avions, hélicoptères, chars et blindés.
Pourtant peut-on vraiment dire, comme Donald Tusk , que les Européens ne sont actuellement pas en capacité de faire face à la Russie ? Et faire face aux Etats-unis !?
Samedi matin, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, surfant sur le sentiment général d’une rupture du front transatlantique, avait appelé les Européens, dans un discours très volontariste accueilli par une ovation debout, à tirer les conséquences concrètes de ce qu’il voit comme un retrait américain de la sécurité de l’Europe.
Inutile d’y aller par quatre chemins, ce qui est en train de se tramer entre Russes et Américains c’est incontestablement le partage de l’Ukraine et plus précisément le partage des ressources de Kiev !
Bien entendu, en cas d’accord ou de deal les Américains ont l’intention de lever leurs sanctions contre Moscou , promis que l’Ukraine n’intègrerait pas l’OTAN et Trump a même évoqué un retour de la Russie au sein du G7 qui redeviendrait, après l’épisode de 2014 , le G8 !
Mais , la Maison Blanche peut-elle imposer aux Européens de lever également leurs sanctions contre Moscou !?
leur infliger, avec cette mise à l’écart de l’échiquier ukrainien !
Trump lance des négociations avec Poutine , sans Zelensky et sans les Européens !
Alors, les Européens ont-ils encore une carte à jouer, voire une marge de manœuvre avec cette nouvelle donne depuis le retour de Donald Trump aux affaires !?
Peuvent -ils se permettre de défier la superpuissance américaine et envoyer des troupes au sol en Ukraine comme le réclament la Grande- Bretagne, la Suède et le Danemark !?
Mercredi dernier, le secrétaire américain au Trésor avait adressé à Kiev un projet d’accord portant sur l’exploitation des ressources minières avec des investissements américains, avec 50% des revenus qui iraient à l’Amérique dont une partie qui serait affectée à la reconstruction de l’Ukraine.
Volodymyr Zelensky a catégoriquement rejeté cet accord qui ne comportait pas explicitement de garanties pour la sécurité de l’Ukraine, la Maison Blanche ayant demandé que Kiev paye pour un éventuel bouclier et que la sécurité soit garantie par les Européens.
Résultat : américains et russes négocient sans Zelensky et , soufflant le chaud et le froid , avec du chantage et un style menaçant comme lui seul en a le secret, Trump a surenchéri que de grosses parties de l’Ukraine pourraient être occupées par l’armée russe et que l’Ukraine pourrait carrément ne plus exister !
Maintenant, si les pourparlers aboutissent à des négociations en vue de la fin de la guerre, cela ne ne fera pas sans un accord sur le partage de l’Ukraine et de ses ressources.
Sauf si les européens , frustrés de ne pas avoir eu droit à leur part du gâteau, se lancent tous azimuts et aveuglément dans une troisième guerre mondiale .!
A leurs risques et périls toutefois , comme si leurs citoyens n’avaient pas assez payé pour la guerre d’Ukraine !
Alors maintenant, pourquoi reprocher à Donald Trump de faire des affaires , notamment avec le parapluie militaire américain qui ne sera plus gratuit puisque les Européens n’ont vraiment jamais cessé de le faire, y compris avec la Russie malgré les sanctions liées à la guerre d’Ukraine !?
Hafid Fassi Fihri
Alors que Russes et Américains devaient entamer des pourparlers et des discussions ce mardi 18 février à Ryadh , les Européens veulent continuer la guerre en Ukraine ! En ont-ils seulement les moyens vu leurs profondes divergences !?
La grande solitude de Zelensky
Les Etats-Unis n’entendent effectivement pas inviter l’Europe à la table de futures négociations pour mettre fin à la guerre en Ukraine , et en soi cela est un succès diplomatique retentissant pour Vladimir Poutine.
Dans les faits, Moscou n’a pas gagné la guerre sur le terrain même en occupant une grosse partie du territoire ukrainien (20%) mais il s’agit d’une grosse victoire pour la Russie de s’entretenir avec la Maison Blanche par dessus la tête et la souveraineté de l’Ukraine au moment où de grosses fissures menacent le front transatlantique, où des divergences existentielles plombent les européens notamment sur l’envoi de troupes au sol , et surtout où fait rage une crise sans précédent entre les européens et l’ Amérique !
Après la Conférence de Munich sur la sécurité qui a mis en lumière le fossé qui sépare désormais Washington de l’Union européenne, les pourparlers entre Russes et Américains en vue de négociations sur l’Ukraine sans les Européens sonnent -ils le glas pour l’unité du front transatlantique !?
Encore sous le choc et sonnés par l’hostilité du discours du vice-président américain J. D. Vance prononcé à l’ouverture de la Conférence de Munich sur la sécurité, les Européens ont dû avaler de nouvelles couleuvres au cours de cette deuxième journée lorsque le général Keith Kellogg, envoyé spécial du président Donald Trump sur l’Ukraine, expliquait très clairement que son pays n’avait pas l’intention d’inviter l’Europe à siéger à la table d’éventuelles négociations sur la fin de la guerre en Ukraine.
Non seulement les États-Unis ont exclu l’Europe de la table des négociations , mais l’émissaire américain pour l’Ukraine a demandé aux capitales européennes de lui préciser ce qu’elles pourraient fournir comme garanties de sécurité à Kiev.!
La nécessité pour l’Europe de reprendre l’initiative face à cette offensive américaine s’est fait de plus en plus sentir et ainsi les Européens cherchent à gagner leur place entre Trump et Poutine !
Ainsi , les principaux pays européens et la Grande Bretagne se réunissaient d’urgence lundi à Paris pour évoquer » la sécurité européenne » dans une sorte de mini-sommet aux allures de Conseil de sécurité européen !
L’Union Européenne et le Royaume Uni représentent une force militaire d’1.5 millions de soldats, de deux puissances nucléaires, de flottes maritimes conséquentes, de très nombreux avions, hélicoptères, chars et blindés.
Pourtant peut-on vraiment dire, comme Donald Tusk , que les Européens ne sont actuellement pas en capacité de faire face à la Russie ? Et faire face aux Etats-unis !?
Samedi matin, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, surfant sur le sentiment général d’une rupture du front transatlantique, avait appelé les Européens, dans un discours très volontariste accueilli par une ovation debout, à tirer les conséquences concrètes de ce qu’il voit comme un retrait américain de la sécurité de l’Europe.
Inutile d’y aller par quatre chemins, ce qui est en train de se tramer entre Russes et Américains c’est incontestablement le partage de l’Ukraine et plus précisément le partage des ressources de Kiev !
Bien entendu, en cas d’accord ou de deal les Américains ont l’intention de lever leurs sanctions contre Moscou , promis que l’Ukraine n’intègrerait pas l’OTAN et Trump a même évoqué un retour de la Russie au sein du G7 qui redeviendrait, après l’épisode de 2014 , le G8 !
Mais , la Maison Blanche peut-elle imposer aux Européens de lever également leurs sanctions contre Moscou !?
leur infliger, avec cette mise à l’écart de l’échiquier ukrainien !
Trump lance des négociations avec Poutine , sans Zelensky et sans les Européens !
Alors, les Européens ont-ils encore une carte à jouer, voire une marge de manœuvre avec cette nouvelle donne depuis le retour de Donald Trump aux affaires !?
Peuvent -ils se permettre de défier la superpuissance américaine et envoyer des troupes au sol en Ukraine comme le réclament la Grande- Bretagne, la Suède et le Danemark !?
Mercredi dernier, le secrétaire américain au Trésor avait adressé à Kiev un projet d’accord portant sur l’exploitation des ressources minières avec des investissements américains, avec 50% des revenus qui iraient à l’Amérique dont une partie qui serait affectée à la reconstruction de l’Ukraine.
Volodymyr Zelensky a catégoriquement rejeté cet accord qui ne comportait pas explicitement de garanties pour la sécurité de l’Ukraine, la Maison Blanche ayant demandé que Kiev paye pour un éventuel bouclier et que la sécurité soit garantie par les Européens.
Résultat : américains et russes négocient sans Zelensky et , soufflant le chaud et le froid , avec du chantage et un style menaçant comme lui seul en a le secret, Trump a surenchéri que de grosses parties de l’Ukraine pourraient être occupées par l’armée russe et que l’Ukraine pourrait carrément ne plus exister !
Maintenant, si les pourparlers aboutissent à des négociations en vue de la fin de la guerre, cela ne ne fera pas sans un accord sur le partage de l’Ukraine et de ses ressources.
Sauf si les européens , frustrés de ne pas avoir eu droit à leur part du gâteau, se lancent tous azimuts et aveuglément dans une troisième guerre mondiale .!
A leurs risques et périls toutefois , comme si leurs citoyens n’avaient pas assez payé pour la guerre d’Ukraine !
Alors maintenant, pourquoi reprocher à Donald Trump de faire des affaires , notamment avec le parapluie militaire américain qui ne sera plus gratuit puisque les Européens n’ont vraiment jamais cessé de le faire, y compris avec la Russie malgré les sanctions liées à la guerre d’Ukraine !?
Hafid Fassi Fihri
Alors que Russes et Américains devaient entamer des pourparlers et des discussions ce mardi 18 février à Ryadh , les Européens veulent continuer la guerre en Ukraine ! En ont-ils seulement les moyens vu leurs profondes divergences !?
La grande solitude de Zelensky
Les Etats-Unis n’entendent effectivement pas inviter l’Europe à la table de futures négociations pour mettre fin à la guerre en Ukraine , et en soi cela est un succès diplomatique retentissant pour Vladimir Poutine.
Dans les faits, Moscou n’a pas gagné la guerre sur le terrain même en occupant une grosse partie du territoire ukrainien (20%) mais il s’agit d’une grosse victoire pour la Russie de s’entretenir avec la Maison Blanche par dessus la tête et la souveraineté de l’Ukraine au moment où de grosses fissures menacent le front transatlantique, où des divergences existentielles plombent les européens notamment sur l’envoi de troupes au sol , et surtout où fait rage une crise sans précédent entre les européens et l’ Amérique !
Après la Conférence de Munich sur la sécurité qui a mis en lumière le fossé qui sépare désormais Washington de l’Union européenne, les pourparlers entre Russes et Américains en vue de négociations sur l’Ukraine sans les Européens sonnent -ils le glas pour l’unité du front transatlantique !?
Encore sous le choc et sonnés par l’hostilité du discours du vice-président américain J. D. Vance prononcé à l’ouverture de la Conférence de Munich sur la sécurité, les Européens ont dû avaler de nouvelles couleuvres au cours de cette deuxième journée lorsque le général Keith Kellogg, envoyé spécial du président Donald Trump sur l’Ukraine, expliquait très clairement que son pays n’avait pas l’intention d’inviter l’Europe à siéger à la table d’éventuelles négociations sur la fin de la guerre en Ukraine.
Non seulement les États-Unis ont exclu l’Europe de la table des négociations , mais l’émissaire américain pour l’Ukraine a demandé aux capitales européennes de lui préciser ce qu’elles pourraient fournir comme garanties de sécurité à Kiev.!
La nécessité pour l’Europe de reprendre l’initiative face à cette offensive américaine s’est fait de plus en plus sentir et ainsi les Européens cherchent à gagner leur place entre Trump et Poutine !
Ainsi , les principaux pays européens et la Grande Bretagne se réunissaient d’urgence lundi à Paris pour évoquer » la sécurité européenne » dans une sorte de mini-sommet aux allures de Conseil de sécurité européen !
L’Union Européenne et le Royaume Uni représentent une force militaire d’1.5 millions de soldats, de deux puissances nucléaires, de flottes maritimes conséquentes, de très nombreux avions, hélicoptères, chars et blindés.
Pourtant peut-on vraiment dire, comme Donald Tusk , que les Européens ne sont actuellement pas en capacité de faire face à la Russie ? Et faire face aux Etats-unis !?
Samedi matin, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, surfant sur le sentiment général d’une rupture du front transatlantique, avait appelé les Européens, dans un discours très volontariste accueilli par une ovation debout, à tirer les conséquences concrètes de ce qu’il voit comme un retrait américain de la sécurité de l’Europe.
Inutile d’y aller par quatre chemins, ce qui est en train de se tramer entre Russes et Américains c’est incontestablement le partage de l’Ukraine et plus précisément le partage des ressources de Kiev !
Bien entendu, en cas d’accord ou de deal les Américains ont l’intention de lever leurs sanctions contre Moscou , promis que l’Ukraine n’intègrerait pas l’OTAN et Trump a même évoqué un retour de la Russie au sein du G7 qui redeviendrait, après l’épisode de 2014 , le G8 !
Mais , la Maison Blanche peut-elle imposer aux Européens de lever également leurs sanctions contre Moscou !?
leur infliger, avec cette mise à l’écart de l’échiquier ukrainien !
Trump lance des négociations avec Poutine , sans Zelensky et sans les Européens !
Alors, les Européens ont-ils encore une carte à jouer, voire une marge de manœuvre avec cette nouvelle donne depuis le retour de Donald Trump aux affaires !?
Peuvent -ils se permettre de défier la superpuissance américaine et envoyer des troupes au sol en Ukraine comme le réclament la Grande- Bretagne, la Suède et le Danemark !?
Mercredi dernier, le secrétaire américain au Trésor avait adressé à Kiev un projet d’accord portant sur l’exploitation des ressources minières avec des investissements américains, avec 50% des revenus qui iraient à l’Amérique dont une partie qui serait affectée à la reconstruction de l’Ukraine.
Volodymyr Zelensky a catégoriquement rejeté cet accord qui ne comportait pas explicitement de garanties pour la sécurité de l’Ukraine, la Maison Blanche ayant demandé que Kiev paye pour un éventuel bouclier et que la sécurité soit garantie par les Européens.
Résultat : américains et russes négocient sans Zelensky et , soufflant le chaud et le froid , avec du chantage et un style menaçant comme lui seul en a le secret, Trump a surenchéri que de grosses parties de l’Ukraine pourraient être occupées par l’armée russe et que l’Ukraine pourrait carrément ne plus exister !
Maintenant, si les pourparlers aboutissent à des négociations en vue de la fin de la guerre, cela ne ne fera pas sans un accord sur le partage de l’Ukraine et de ses ressources.
Sauf si les européens , frustrés de ne pas avoir eu droit à leur part du gâteau, se lancent tous azimuts et aveuglément dans une troisième guerre mondiale .!
A leurs risques et périls toutefois , comme si leurs citoyens n’avaient pas assez payé pour la guerre d’Ukraine !
Alors maintenant, pourquoi reprocher à Donald Trump de faire des affaires , notamment avec le parapluie militaire américain qui ne sera plus gratuit puisque les Européens n’ont vraiment jamais cessé de le faire, y compris avec la Russie malgré les sanctions liées à la guerre d’Ukraine !?
Hafid Fassi Fihri