La Garde civile espagnole a annoncé la découverte d’un tunnel souterrain reliant le Maroc au préside occupé de Sebta. Cette infrastructure clandestine, creusée à 12 mètres de profondeur et renforcée par du bois, aurait pu être utilisée pour le trafic de drogue entre le Maroc et l’Espagne.
Une découverte au cœur d’une enquête sur un vaste réseau criminel
C’est lors d’une perquisition dans un entrepôt situé dans une zone industrielle de Sebta, en bordure du mur séparant l’enclave occupée du reste du territoire marocain, que les autorités espagnoles ont mis au jour ce passage souterrain. Selon des médias espagnols, le tunnel mesurerait au moins 50 mètres de long, soit la distance séparant l’entrepôt de la frontière marocaine. Toutefois, les enquêteurs n’ont pas encore localisé avec précision son point de sortie, ce qui laisse penser qu’il pourrait être encore plus long.
Cette découverte s’inscrit dans le cadre de l’opération baptisée Hadès, visant plusieurs organisations criminelles soupçonnées d’avoir introduit d’importantes quantités de haschisch en Espagne. Selon la Garde civile, ces trafiquants utilisaient également des véhicules de gros tonnage équipés de compartiments dissimulés pour transporter la drogue vers la péninsule ibérique.
Un réseau bien organisé et des complicités internes
L’opération Hadès a déjà conduit à l’arrestation de 14 personnes au cours des trois dernières semaines, dont deux agents de la Garde civile, soupçonnés d’être impliqués dans ce vaste réseau de trafic de drogue. En parallèle de la découverte du tunnel, les autorités ont mis la main sur 6.000 kilos de haschisch dissimulés dans des camions aménagés spécialement pour échapper aux contrôles douaniers.
La présence de ce tunnel illustre une nouvelle fois l’ingéniosité et les moyens déployés par les trafiquants de drogue pour contourner les dispositifs de surveillance aux frontières. Sebta, de par sa position stratégique, demeure une porte d’entrée privilégiée vers l’Europe pour les réseaux criminels spécialisés dans le commerce illicite de stupéfiants.
Une enquête toujours en cours
Les autorités espagnoles poursuivent leurs investigations afin de déterminer depuis combien de temps ce tunnel était en activité et s’il a effectivement été utilisé pour le passage de la drogue. Des analyses sont également en cours pour identifier d’éventuelles ramifications du réseau à l’échelle internationale.
Cette affaire met en lumière l’ampleur du trafic de drogue entre le Maroc et l’Europe, ainsi que la complexité des moyens mis en œuvre par les organisations criminelles pour assurer l’acheminement de leur marchandise en déjouant les contrôles.
.
Le titre est mal fait, le tunnel entre sebta et Tétouan et non entre sebta et le Maroc