Le Maroc a récemment déjoué un projet terroriste dangereux, orchestré par une cellule affiliée à Daech, et qui, selon les premiers éléments de l’enquête, bénéficiait d’un soutien logistique depuis le Sahel. D’après des sources sécuritaires citées par Al Akhbar, la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) a révélé une possible implication de l’Algérie dans cette tentative d’attentat, renforçant les soupçons sur l’attitude de ce pays face aux menaces terroristes régionales.
Des Armes et des Munitions Retrouvées à la Frontière Est
L’enquête a mis au jour un stock d’armes et de munitions, enfoui dans une zone isolée à la frontière orientale du Maroc, une région qui, selon les autorités marocaines, sert de base arrière pour plusieurs groupes terroristes opérant dans le Sahel. Ce cache d’armes, découvert grâce à la géolocalisation par satellite, contenait des sacs en plastique et des journaux maliens datés du 27 janvier 2025, ce qui confirme le lien avec les réseaux djihadistes actifs dans cette région instable.
Cette découverte renforce les soupçons d’une connivence entre certaines factions terroristes et des réseaux de soutien opérant depuis le territoire algérien, notamment en raison du manque de contrôle des frontières méridionales de l’Algérie, fréquemment critiqué par plusieurs pays de la région.
Un Silence Algérien qui Pose Question
Selon Habboub Cherkaoui, directeur du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) du Maroc, le refus de coopération sécuritaire de l’Algérie avec le Maroc constitue un danger pour toute la région. Il rappelle que les groupes extrémistes prospèrent grâce à cette faille sécuritaire, et que le laxisme d’Alger dans le contrôle de ses frontières permet aux réseaux terroristes de circuler librement et d’acheminer armes et ressources.
Plusieurs rapports internationaux ont déjà mis en cause l’Algérie dans le soutien indirect à des groupes armés du Sahel et du Sahara. Certains observateurs affirment que l’État algérien a, par le passé, toléré voire encouragé l’implantation de ces groupes afin de servir ses intérêts géopolitiques.
Une Tentative de Sabotage des Relations Maroc-Mali ?
Pour Ihsane Hafidi, universitaire et expert en politiques sécuritaires, cette cellule terroriste aurait tenté d’impliquer les autorités maliennes pour déstabiliser le rapprochement sécuritaire entre Rabat et Bamako. Il rappelle que le Mali a récemment dénoncé les manœuvres des services de renseignement algériens dans la région, et que plusieurs responsables maliens ont accusé Alger d’encourager l’instabilité dans le Sahel.
Il estime que l’Algérie cherche à perturber les avancées économiques et diplomatiques du Maroc, en passant d’abord par l’instrumentalisation du Polisario, et désormais par des groupes extrémistes qui opèrent dans la région sahélo-saharienne.
Le Maroc Face à une Menace Terroriste Régionale
Ce projet d’attentat avorté rappelle les défis sécuritaires auxquels le Maroc est confronté dans un environnement régional instable. Alors que le Royaume mène une politique de vigilance renforcée pour sécuriser ses frontières, l’Algérie évite toujours toute coordination sécuritaire, ce qui alimente l’essor des réseaux terroristes.
Le rôle trouble de l’Algérie dans cette affaire devrait attirer l’attention de la communauté internationale, tant sur ses responsabilités dans la lutte contre le terrorisme, que sur les risques qu’elle fait peser sur la stabilité de la région.
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