Un nouvel épisode controversé éclate au sein du Conseil de la ville de Casablanca, où des conventions adoptées en session ordinaire auraient été modifiées avant leur dépôt pour visa auprès des autorités de tutelle. Révélé par le quotidien Assabah, ce scandale suscite de nombreuses interrogations et tensions au sein des instances dirigeantes de la commune.
Selon les révélations du journal, certaines conventions validées par le Conseil de la ville auraient vu leur contenu altéré après adoption. L’affaire a pris une tournure sérieuse lorsque le Parti Authenticité et Modernité (PAM), membre de la coalition municipale, a soulevé cette question et exigé des explications. Des divergences ont été mises en évidence, notamment lors d’une réunion de la commission des équipements publics, où un représentant du PAM a présenté deux versions contradictoires d’une même convention portant sur le secteur de la propreté et de l’environnement.
Les documents en question montrent un écart budgétaire de 10 millions de dirhams, la première version mentionnant un budget de 5 millions de dirhams, tandis que la seconde, transmise à la wilaya, affiche un montant réévalué à 15 millions de dirhams. Ces modifications ont soulevé des doutes sur leur origine et sur les bénéficiaires de ces ajustements financiers, poussant certains élus à exiger un audit approfondi de l’ensemble des conventions signées par la ville.
Face à ces révélations, le dossier a été transmis à la maire de Casablanca et au wali, provoquant un véritable tollé au sein de l’exécutif municipal. Certains élus ont même proposé le retrait du projet de convention de l’ordre du jour de la prochaine session, en attendant un examen minutieux de toutes les autres conventions.
D’après des sources proches du Conseil de la ville, au moins quatre autres conventions seraient actuellement entre les mains d’un élu d’opposition, qui menace de saisir la justice pour ouvrir une enquête. Toutefois, certains cadres de la commune jugent ces accusations exagérées et instrumentalisées à des fins politiques et électorales.
Selon ces mêmes sources, toute convention suit un processus administratif rigoureux, où chaque étape est contrôlée par l’autorité de tutelle. Une erreur matérielle reste possible, et lorsqu’elle est détectée, elle peut être corrigée sans qu’il y ait nécessairement une intention de falsification.
L’affaire demeure cependant très sensible, et seule une enquête approfondie permettra de faire toute la lumière sur ces modifications troublantes. Le doute plane désormais sur la transparence des procédures et la gestion des finances publiques au sein de la municipalité casablancaise.
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