Le chef du gouvernement a fait, pour la première fois, un tour d’honneur à Paris en parallèle avec sa présence au Salon de l’Agriculture, où il a inauguré l’imposant stand marocain aux côtés du président français Emmanuel Macron, à l’origine de l’invitation faite au Maroc pour en faire le premier État étranger à bénéficier de ce privilège.
Une fois cette inauguration officielle achevée, Akhannouch avait un programme chargé, taillé sur mesure dans son agenda, avec une première rencontre avec son homologue français, François Bayrou, à Matignon, suivie d’un entretien avec le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, au Quai d’Orsay, deux rendez-vous pris à l’initiative de Macron, encore une fois.
Ce dernier tient beaucoup au cap donné aux relations entre son pays et le Royaume et ne manque aucune occasion de renforcer l’embellie créée par sa visite au Maroc. Le meilleur exemple, et le plus récent, est le nombre important d’accords signés au Salon de l’Agriculture, preuve que la délégation marocaine n’était pas venue uniquement pour présenter ses produits du terroir et ses coopératives, mais aussi pour approfondir le partenariat bilatéral.
Avec le chef du gouvernement, François Bayrou, et sans que cet entretien n’ait été annoncé à l’avance – tout comme celui avec le chef de la diplomatie française –, Akhannouch a affiché une stature et un profil auxquels les Marocains sont peu habitués. L’accueil qui lui a été réservé et la densité des longs entretiens, dont peu de chefs de gouvernement en visite en France peuvent se prévaloir, en témoignent. D’autant plus qu’Akhannouch n’était pas en visite officielle ce samedi à Paris, un détail important à noter.
Le président Macron – il faut bien lui reconnaître sa fidélité aux bons principes – montre ainsi que son rapprochement avec le Maroc doit être enrichi par des gestes concrets et non par de simples paroles ou des intentions de façade. Dont acte.
Par Jalil Nouri
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