Les pharmaciens marocains sont atteints, depuis quelques jours, par une poussée de fièvre contre laquelle ils ne parviennent pas à trouver de remède, une agitation due à la dégradation des relations avec le ministère de la Santé depuis la création de l’Agence Nationale du Médicament (ANM). Les méthodes de cette dernière ne plaisent guère aux officines, qui lui réclament plus de flexibilité et une meilleure écoute.
Se basant sur le cadre défini par un accord signé avec le gouvernement le 15 avril 2023, visant à pacifier les relations entre les deux parties, les syndicats des pharmaciens ont appelé à une réunion de toute urgence avec le chef du gouvernement, afin d’éviter une aggravation des tensions et une désorganisation des circuits de distribution, sous-entendant ainsi de possibles grèves et actions de protestation, qui pénaliseraient en premier lieu les malades.
Cette crise soudaine intervient alors que la question des prix des médicaments et des conditions d’exercice de la profession se pose avec acuité. La profession est confrontée à de lourds endettements et à des fermetures d’officines, tandis que le manque de dialogue avec l’ANM accentue les inquiétudes du secteur.
Cet ultimatum, puisqu’il faut appeler les choses par leur nom, est également adressé au nouveau ministre de la Santé, Amine Tahraoui, qui semble vouloir opter pour une paix des braves, sans toutefois risquer de court-circuiter son agence du médicament, laquelle est pressée d’en finir avec les avantages hérités du passé au profit des pharmaciens.
Il est à rappeler que plusieurs médicaments, notamment des antidépresseurs, ont disparu des pharmacies ces derniers jours, en raison de l’arrêt de la production décrété par certains laboratoires, estimant leurs marges insuffisantes. Mais ceci est une autre histoire.
Par Jalil Nouri
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Le plus gros problème est celui des importateurs de medicaments
qui se permettent , parfois des marges de 300et 400%.
Avec l’alimentation ( légumes, viandes fruits…) le carburant, les soins ( certains spécialistes se font payer la visite plus de 500DH ) c’est la paupérisation totale du citoyen.
L’Etat devrait pouvoir nous protéger de tous ces predateurs.