La situation sécuritaire en Syrie continue de se détériorer après une nouvelle série de frappes aériennes menées par l’armée israélienne. Mardi, l’État hébreu a ciblé plusieurs sites militaires dans le sud de la Syrie, affirmant qu’ils abritaient des armes et des centres de commandement. L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a, de son côté, rapporté au moins deux morts à la suite des attaques.
Frappes israéliennes sur des positions stratégiques
Dans un communiqué officiel, l’armée israélienne a justifié ces frappes en déclarant que la présence de forces militaires dans le sud de la Syrie représente une « menace pour les citoyens israéliens ». Elle a ajouté qu’elle continuerait d’agir pour neutraliser tout danger éventuel.
Selon l’OSDH, ces attaques ont ciblé deux sites militaires situés au sud de Damas. Une première série de quatre frappes a visé le quartier général d’une unité militaire, tandis qu’une autre a touché Tell al-Hara, une colline stratégique surplombant le plateau du Golan et le nord d’Israël.
Des témoins oculaires ont rapporté à l’AFP avoir entendu de violentes explosions secouer la région, alors que des avions de combat israéliens survolaient la capitale syrienne.
Netanyahu exige la démilitarisation du sud syrien
Ces frappes surviennent alors que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a récemment intensifié ses avertissements concernant la présence de groupes armés dans le sud de la Syrie. Dimanche, il a déclaré que cette zone devait être « complètement démilitarisée », mettant en garde contre toute présence des forces du nouveau gouvernement syrien ou du groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS), qui a pris le pouvoir après la chute de Bachar al-Assad en décembre dernier.
Netanyahu a exigé le retrait total des forces armées syriennes des provinces de Quneitra, Deraa et Suwayda, affirmant que les troupes israéliennes resteraient « indéfiniment » dans la zone tampon du Golan, annexée par Israël en 1967.
Réactions internationales et tensions diplomatiques
Face à ces développements, la nouvelle administration syrienne a vivement réagi. Lors de la Conférence du dialogue national syrien, les participants ont dénoncé « l’incursion israélienne », appelant la communauté internationale à faire pression sur Israël pour qu’il cesse ses « actes de provocation et d’agression ».
Israël, de son côté, reste déterminé à poursuivre ses frappes en Syrie, en particulier contre les forces affiliées à l’Iran, principal soutien du régime précédent. Depuis le début de la guerre civile en 2011, l’État hébreu a mené des centaines de frappes aériennes, affirmant vouloir empêcher la formation de bases militaires hostiles à ses frontières.
La situation demeure extrêmement tendue et laisse entrevoir une escalade militaire entre Israël et le nouveau pouvoir syrien, alors que la région du Golan reste sous haute surveillance.