Dimanche soir, des pompiers ont été appelés pour récupérer les corps de six membres d’une même famille, décédés dans le quartier des Eucalyptus à Alger.
Selon le lieutenant Khaled Benkhalfallah, responsable de l’information à la direction de la Protection civile d’Alger, ils sont morts à cause de l’inhalation de monoxyde de carbone provenant de leur chauffe-eau.
Les victimes, âgées entre 7 et 47 ans, étaient un couple et leurs quatre enfants. Les corps étaient déjà en état de décomposition et les voisins n’ont pas vu la famille depuis quatre jours.
Ce drame porte à 27 le nombre de personnes mortes à cause de l’intoxication au gaz depuis le début de l’année, dont 17 en une seule journée la semaine dernière. La Protection civile affirme que ces tragédies sont causées par des erreurs de prévention en matière de sécurité, comme l’absence de ventilation, un mauvais montage ou entretien, l’utilisation d’appareils non destinés au chauffage, ou encore la vétusté des appareils.
Le monoxyde de carbone est un gaz toxique « redoutable, invisible, inodore et non irritant », qui a déjà causé de nombreux décès.
La Protection civile Algérienne rappelle qu’elle intervient quotidiennement pour sauver des personnes qui ont inhalé ce gaz. En 2022, 103 personnes sont mortes en Algérie à cause de l’intoxication au monoxyde de carbone.
Il est triste de constater que ces targédies mortelles à cause de l’inhalation de monoxyde de carbone provenant des chauffe-eaux, s’ajoute à une longue liste de victimes de cette substance toxique en Algérie. Il est évident que les autorités algériennes ne s’intéressent pas suffisamment à la sécurité de ses citoyens en ne faisant pas assez de contrôles sur les appareils à la production ou à leur importation. Les erreurs de prévention en matière de sécurité sont devenues trop fréquentes et causent de nombreux décès. Il est important que les autorités prennent des mesures concrètes pour éviter de telles tragédies à l’avenir, comme des inspections régulières des appareils de chauffage, des campagnes de sensibilisation sur les risques liés à l’utilisation de ces appareils et des réglementations plus strictes sur la production et l’importation de ces appareils.