La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, a mis en garde contre les risques de fragmentation géoéconomique, en particulier pour les pays en développement. Dans un blog publié lundi sur le site de l’institution financière internationale, à l’occasion du sommet de Davos qui réunit des décideurs politiques et des chefs d’entreprises en Suisse, Mme Georgieva a expliqué que la fragmentation pourrait rendre encore plus difficile l’aide aux nombreuses économies émergentes et en développement vulnérables qui ont été durement touchées par de multiples chocs.
Elle a ajouté que les tensions géopolitiques exacerbées par la guerre entre la Russie et l’Ukraine ont rendu « encore plus difficile » la résolution de problèmes mondiaux vitaux.
Selon elle, une nouvelle guerre froide qui verrait le monde se fragmenter en blocs économiques rivaux serait une « erreur de politique collective qui rendrait tout le monde plus pauvre et moins sûr ».
Mme Georgieva a prévenu que le coût à long terme de la fragmentation des échanges pourrait osciller de 0,2 % de la production mondiale dans un scénario de fragmentation limitée à près de 7 % dans un scénario sévère.
Elle a souligné l’importance de renforcer le système commercial international, d’aider les pays vulnérables à faire face à la dette et d’intensifier l’action climatique pour éviter la fragmentation.