La Chambre criminelle initiale de la Cour d’appel de Rabat a mis un point final à une affaire retentissante de falsification qui a secoué l’opinion publique de la région de Khémisset. Quatre individus, dont un entrepreneur et trois employés municipaux – parmi lesquels un officier de l’état civil chargé de la vérification des signatures – ont été condamnés. Placés en détention depuis plusieurs mois, ils ont écopé chacun de deux ans de prison, dont une année ferme et une autre avec sursis.
Cette affaire, qui a éclaté à la mi-2024, a mis en lumière un scandale impliquant un entrepreneur bien connu à Khémisset, deux agents municipaux et un responsable de l’état civil. Ils étaient poursuivis pour falsification de registre public, fabrication et usage de faux documents liés à leurs fonctions, ainsi que pour corruption. Tout a débuté par une plainte déposée par un entrepreneur victime d’une machination orchestrée par son associé, qui cherchait à se débarrasser de leur partenariat sans son consentement. Profitant de sa détention de parts égales dans une entreprise, l’accusé a produit un faux document attestant d’un prétendu abandon de parts par son partenaire, avant de le faire valider par les services municipaux de Khémisset avec la complicité de deux employés et la signature frauduleuse de l’officier de l’état civil.
Alerté par des informations sur cette falsification, l’entrepreneur lésé a rapidement saisi les autorités judiciaires et sécuritaires, déposant une plainte pour usage de faux et inscription frauduleuse au registre public. L’intervention de la police judiciaire de la région a permis d’ouvrir une enquête approfondie, examinant le registre public et l’authenticité du document incriminé. Les investigations, appuyées par des expertises techniques, ont confirmé la manipulation et la falsification, entraînant l’arrestation immédiate des suspects sur ordre du parquet.
Après des audiences détaillées menées par la juge d’instruction, la Chambre criminelle a prononcé sa sentence, condamnant les quatre accusés à deux ans de réclusion, dont une année effective. Ce verdict marque la fin d’une affaire qui a révélé les failles dans la gestion administrative locale et soulevé des questions sur l’intégrité des fonctionnaires impliqués.
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