Le mardi 18 mars 2025, les forces de l’ordre de Marrakech ont procédé à l’arrestation d’un citoyen algérien d’une trentaine d’années, en situation irrégulière sur le sol marocain depuis deux ans. L’homme a été interpellé dans le passage des Branes, en possession de deux plaques de résine de cannabis (chira), qu’il s’apprêtait manifestement à écouler sur le marché. Une fouille menée à son domicile, situé dans le quartier Sidi Youssef Ben Ali au cœur de la médina, n’a pas révélé d’autres quantités de drogue. Cependant, les autorités ont saisi une somme d’argent conséquente, vraisemblablement issue de ses activités illicites. Le suspect a été transféré aux services de la préfecture de police de Marrakech pour un interrogatoire approfondi, avant d’être déféré devant le parquet.
Cette affaire s’inscrit dans la foulée d’une arrestation marquante survenue la veille dans la même ville, celle de Rachid Nekkaz, activiste politique algérien et ancien prétendant à la présidence de la République algérienne. Interpellé à Marrakech en raison de déclarations jugées provocatrices visant à semer le chaos, Nekkaz s’est distingué par son militantisme ardent en Algérie, notamment lors des élections de 2019, où il avait su rallier une partie de l’opinion publique avant de buter sur des obstacles administratifs et politiques qui l’ont conduit en prison pendant un an. Personnalité controversée, il est reconnu pour ses apparitions médiatiques audacieuses, souvent conçues pour attirer l’attention des Algériens, allant jusqu’à dépenser des fortunes personnelles ou fabriquer des récits extraordinaires pour renforcer sa visibilité. Parmi ses faits d’armes, on compte le paiement des amendes de femmes portant le niqab en Europe ou l’organisation d’actions symboliques pour dénoncer le régime algérien. Son bref séjour à Marrakech, marqué par cette arrestation, continue de susciter des interrogations sur ses motivations et ses agissements dans la région.
Conformément aux directives du parquet compétent, il a été décidé de libérer Rachid Nekkaz, en attendant son expulsion du territoire marocain dans les plus brefs délais. Cette décision met fin, pour l’instant, à sa détention à Marrakech, mais ne clôt pas les débats autour de ses activités. Parallèlement, cette affaire a ravivé les tensions, notamment autour de la question du Sahara. Plusieurs acteurs et organisations civiles engagées dans ce dossier ont lancé des appels pressants, exigeant que cet activiste algérien soit jugé et tenu pour responsable de ses attaques répétées contre le Maroc et ses citoyens. Ces voix soulignent l’impact de ses déclarations et actions, perçues comme une provocation dans un contexte géopolitique déjà sensible, laissant planer l’incertitude sur les suites de cette affaire transfrontalière.