Ce jeudi 20 mars 2025, à Genève, un militant sahraoui des droits humains a lancé un appel pressant à la communauté internationale lors de la 58e session du Conseil des droits de l’Homme. Filali Hamadi, secrétaire général du réseau de l’Autorité indépendante des droits humains en Afrique du Nord, a exhorté les nations à tenir l’Algérie pour responsable des graves violations des droits humains perpétrées dans les camps de Tindouf, situés dans le sud-ouest du pays, et à mettre fin à l’impunité dont bénéficient les dirigeants du Polisario.
S’exprimant dans le cadre du point 4 du débat général, Filali Hamadi a pointé du doigt la gestion chaotique des camps de Tindouf, confiée par l’Algérie au Polisario. Cette délégation d’autorité a créé un vide juridique et administratif, exposant les populations séquestrées à de multiples abus. « Les habitants de ces camps sont victimes d’arrestations arbitraires, voire d’exécutions extrajudiciaires, dans un climat de quasi-absence de contrôle », a-t-il dénoncé. Il a notamment rappelé un incident tragique survenu en octobre 2020, où deux prospecteurs sahraouis ont été brûlés vifs dans un puits par des soldats algériens, un crime resté impuni face au silence des autorités.
Le militant a également évoqué un rapport accablant du Programme alimentaire mondial (PAM) de 2024, qui révèle que près de 90 % des réfugiés sahraouis dans les camps de Tindouf souffrent ou risquent de souffrir d’insécurité alimentaire. À cela s’ajoutent les témoignages d’organisations telles que Human Rights Watch, qui documentent depuis des années la mauvaise gestion et le détournement de l’aide humanitaire destinée aux réfugiés, aggravant leur précarité.
En conclusion, Filali Hamadi a fermement dénoncé l’inaction du pouvoir algérien, qu’il tient pour directement responsable de la vie misérable des séquestrés de Tindouf, en raison de son manquement aux obligations internationales, notamment celles de la Convention de 1951 sur le statut des réfugiés, qui vise à protéger leurs droits fondamentaux. Il a lancé un appel pressant à la communauté internationale pour intervenir d’urgence, protéger ces populations vulnérables et mettre un terme à l’impunité dont jouissent les responsables de ces violations.
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