Malgré une victoire arrachée face au Niger (2-1) vendredi dernier au stade d’Honneur d’Oujda, dans le cadre de la cinquième journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2026, le Maroc n’a pas été à la hauteur des attentes. Ce succès laborieux a laissé un goût amer chez les supporters des Lions de l’Atlas, habitués à des triomphes éclatants et à un football flamboyant. Cette performance en demi-teinte pousse Walid Regragui et son équipe à redoubler d’efforts pour leur prochain match face à la Tanzanie, mardi, afin de renouer avec le spectacle et raviver la flamme d’un public exigeant.
Dès le coup d’envoi, les Lions de l’Atlas ont alterné entre fulgurances et maladresses, concédant même un but qui a sonné comme un avertissement. Pour Regragui, ce fut une « gifle » salutaire, un électrochoc qui a permis aux remplaçants de prendre les choses en main et de renverser la vapeur, là où les titulaires semblaient paralysés face à une équipe nigérienne composée majoritairement de joueurs évoluant dans des championnats modestes du Golfe ou de divisions secondaires.
« Le but encaissé a été une piqûre de rappel, une leçon sur ce qui nous attend. Cela nous a réveillés, et les trente dernières minutes ont montré un meilleur visage grâce à l’état d’esprit des joueurs. On a encore du travail avant la CAN, et certains statuts dans l’équipe pourraient être remis en question. Quand il y a des insatisfactions, cela ouvre des portes aux changements », a analysé Regragui après la rencontre.
Tout au long de la première mi-temps et en début de seconde période, le sélectionneur n’a pas caché sa frustration face à un jeu terne et décousu. Sur le flanc gauche, Eliesse Benseghir et Soufiane Rahimi ont peiné à trouver leurs automatismes, tandis qu’à droite, Brahim Diaz et Achraf Hakimi n’ont pas réussi à combiner efficacement. Heureusement, des joueurs comme Bilal El Khannouss, auteur du but décisif dans les arrêts de jeu, ainsi qu’Ismaïl Saibari et Abdessamad Ezzelzouli, ont brillé en sortie de banc. À l’inverse, Azzeddine Ounahi et Soufiane Rahimi ont déçu par leur manque d’impact.
Désormais, tous les regards sont tournés vers le match de demain contre la Tanzanie, comptant pour la sixième journée des éliminatoires. Les Lions de l’Atlas ont l’obligation de hausser leur niveau de jeu pour offrir une prestation digne de leur réputation et satisfaire un public marocain qui ne se contente plus de victoires ordinaires. À Regragui et ses hommes de prouver qu’ils peuvent à nouveau éblouir et faire vibrer les cœurs par un football à la hauteur des grandes épopées récentes.
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Reda Balafrej