Le ministère de la Santé veut réformer en profondeur le système de rémunération des blouses blanches du public afin d’instaurer le paiement du médecin à l’acte. Le but de cette réforme est de motiver les professionnels de santé en leur offrant des incitations financières basées sur leur performance et leur activité.
Le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Khalid Aït Taleb, a expliqué que le corps médical dispose d’un statut d’exception et qu’il est nécessaire de s’adapter aux besoins de santé de la population. Il a donc proposé d’introduire une politique qui redynamisera l’existant et motivera les professionnels de santé.
Pour cela, le projet de loi prévoit l’introduction d’un salaire variable basé sur la performance. Les médecins qui travaillent davantage toucheront davantage, en plus de leur salaire fixe actuel. Il y aura également un mode de paiement à l’acte, ainsi que des indemnités d’éloignement pour les professionnels de santé travaillant dans des zones éloignées. Il y aura également une revalorisation de l’indemnité de garde et d’astreinte pour les médecins de garde.
Il est prévu également que les pourcentages de rémunération seront définis par les instances délibérantes de chaque Groupement sanitaire territorial (GST) en fonction des particularités de chaque région. Cela permettra aux GST de Drâa-Tafilalet de rehausser leur niveau d’intéressement pour attirer plus de professionnels de santé par exemple.
Le ministre a également souligné que le roi Mohammed VI a insisté sur les soins de proximité, et que le gouvernement souhaite renforcer son offre dans ce sens, en réduisant les dépenses des ménages pour les soins de santé qui concernent principalement les déplacements et l’alimentation.
En somme, cette réforme vise à offrir des incitations financières aux professionnels de santé pour les pousser à travailler davantage et améliorer ainsi l’accès aux soins de santé pour la population. Il est important de souligner que ces incitations ne sont pas encore détaillées dans la loi mais seront définies dans le décret d’application.