La Banque mondiale a présenté mercredi 26 mars à Rabat une analyse approfondie de la situation économique marocaine, révélant des perspectives nuancées pour l’année 2025. Les experts internationaux anticipent une croissance économique de 3,6%, en légère hausse par rapport aux 3,2% de l’année précédente.
Malgré cette projection encourageante, l’institution souligne des défis structurels significatifs. Le marché du travail marocain fait face à des tensions considérables, avec un taux de chômage atteignant 13,3% en 2024. Les disparités entre zones rurales et urbaines demeurent particulièrement préoccupantes.
Les données révèlent des tendances inquiétantes. Au cours de la dernière décennie, la population active a progressé de plus de 10%, tandis que les opportunités d’emploi n’ont augmenté que de 1,5%. Cette asymétrie traduit des difficultés profondes d’intégration économique.
Dans les zones urbaines, quelque 162 000 emplois ont été créés en 2024, un signal positif mais insuffisant face aux besoins croissants. Les répercussions de la pandémie, les réformes économiques et la faible participation féminine au marché du travail contribuent à cette situation complexe.
Sur le plan agricole, la Banque mondiale anticipe une croissance de 4,5% après un recul de 4,6% l’année précédente. Le secteur non agricole devrait quant à lui progresser modestement à 3,5%. L’inflation devrait se stabiliser autour de 2,4%, contre 0,9% en 2024.
Les perspectives budgétaires montrent des signes d’amélioration. Le déficit devrait se réduire, passant de 3,9% à 3,7%, et la dette publique diminuer légèrement de 69,1% à 68,2%. Le positionnement externe du Maroc reste stable, soutenu par des investissements étrangers directs et la confiance des investisseurs.
La Banque mondiale appelle à des réformes structurelles pour stimuler la création d’emplois et réduire les inégalités économiques. L’enjeu est de transformer cette croissance modérée en développement inclusif et durable.
Chômage, bas salaires,manque de transparence, manque de compétitivité réelle sont le mal du Maroc depuis des décennies sans qu’aucune gouvernement n’ait pu trouver une solution faible pour l’espace éradiquer