La candidature conjointe de l’Espagne, du Maroc et du Portugal pour l’organisation de la Coupe du Monde 2030 est secouée par un scandale retentissant. María Tato, présidente de la commission espagnole d’organisation, a présenté sa démission mercredi dernier, suite à des accusations de manipulation dans le processus de sélection des villes hôtes.
L’affaire a éclaté après la publication d’une enquête du quotidien « El Mundo », révélant des irrégularités dans l’attribution des matchs au stade « Anoeta » de Saint-Sébastien, au détriment du stade « Balaídos » de Vigo. Abel Caballero, maire de Vigo, a exprimé sa colère sur les réseaux sociaux, dénonçant un changement de dernière minute dans la liste des stades retenus.
Selon le maire, Vigo figurait parmi les 11 villes sélectionnées le 25 juin, avant d’être écartée au profit de Saint-Sébastien le 27 juin, sans aucune explication. Il a exigé des éclaircissements sur cette décision, alimentant la polémique dans le pays.
La démission de María Tato intervient dans un contexte de crise profonde au sein de la Fédération Royale Espagnole de Football (RFEF). L’instance est secouée par une série de scandales, dont la démission de son ancien président, Luis Rubiales, suite à l’affaire du baiser forcé à la joueuse Jenni Hermoso lors de la Coupe du Monde féminine. Son successeur, Pedro Rocha, a également été suspendu pour des décisions prises hors de ses compétences.
Cette nouvelle affaire jette une ombre sur la candidature de l’Espagne pour la Coupe du Monde 2030, et risque de ternir l’image du football espagnol, déjà fragilisée par les récents scandales.
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