Après les débats enflammés qui ont traversé la société ces derniers mois, les Marocains connaîtront enfin le texte définitif de la nouvelle mouture de la Moudawana, qui doit être examiné par le gouvernement avant d’atterrir au Parlement pour sa session de printemps, dont l’ouverture est prévue vendredi prochain et la clôture en juillet, avec, entre-temps, des préparatifs dignes d’une bataille décisive.
D’ores et déjà, des fuites ont permis d’apprendre que certaines mesures, jugées par les franges les plus conservatrices comme « importées des sociétés occidentales », accentueront les dissensions au sein de la société et donneront lieu à des débats houleux dans l’enceinte du Parlement, avant leur adoption finale, inévitable, comme ce fut le cas pour la première version de 2004, qui avait suivi un parcours chaotique en raison des divergences entre progressistes et fervents traditionalistes, constamment aux aguets.
Aujourd’hui, ces mêmes mesures, comme l’égalité entre les genres, inscrite dans le marbre de la Constitution, avaient pourtant été passées sous silence et reportées à plus tard, dans un climat délétère encouragé par la surenchère politique et le déni.
Le même climat devrait caractériser le passage de cette réforme au Parlement, alors que les articles les plus controversés ont été remodelés au sein de la commission ayant travaillé durant des mois sur ce texte, lequel, en tout état de cause, ne fera pas l’unanimité et laissera dans son sillage des dégâts politiques et sociaux tout au long de son parcours législatif.
Par Jalil Nouri
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La loi qui ne crée pas la paix et la cohésion est en voie d abolition sinon anarchie pourra prendre place. Ce domaine très critiqué mérite des Hommes sages … llah ijibhom