Les camps des séquestrés sahraouis de Tindouf, en Algérie — retenus en otage par ce pays pour satisfaire ses réflexes expansionnistes et aventuristes en alimentant un conflit régional artificiel — se trouvent, depuis des heures, sur des charbons ardents, au bord d’une explosion qui pourrait s’étendre à l’ensemble de ces lieux de la honte.
La mèche de l’étincelle, qui pourrait évoluer vers un massacre au sein de ces camps, a été allumée par la mort de deux chercheurs d’or, abattus sous le feu de l’armée algérienne. Cet incident a déclenché une révolte dans les camps, un soulèvement toujours en cours, qui pourrait dégénérer davantage avec l’arrivée de renforts militaires.
Malgré la répression féroce exercée sur une population affamée, assoiffée, privée de soins et d’une éducation de qualité pour ses enfants, les séquestrés — qui ne survivent que grâce aux dons des ONG internationales livrés au compte-gouttes, et dont une grande partie est détournée par des gradés algériens responsables du calvaire vécu — se sont levés comme un seul homme pour défier l’autorité répressive et exprimer leur ras-le-bol.
من تندوف… بغينا نروحو للمغرب! pic.twitter.com/2GXkJKPMlx
— Ridouane Erramdani رضوان الرمضاني (@RidouaneErramd1) April 9, 2025
Cette répression s’est intensifiée ces derniers temps, révélant la faiblesse de l’État algérien et son désir de vengeance après ses échecs diplomatiques et internes. Désormais, chaque incident, même mineur, dans les camps se solde par des morts et des blessés, en raison de la nervosité des soldats algériens, confrontés à un risque réel de perdre le contrôle de camps soumis à la privation et à la brutalité militaire.
Par Jalil Nouri