Un affrontement direct oppose, depuis quelques heures, des groupes de hackers algériens et marocains, via des cyberattaques visant des sites stratégiques dans les deux pays, au lendemain d’un piratage massif survenu la veille.
Pour rappel, et malgré l’attaque menée par le groupe algérien Jabaroot DZ, qui a permis de mettre la main sur 500 000 enregistrements et 54 000 fichiers PDF de la CNSS contenant des données sensibles redirigées vers Telegram, ainsi que les dommages collatéraux infligés au ministère marocain de l’Emploi, des Compétences et de la Petite et Moyenne Entreprise, les autorités marocaines ont visiblement cherché à minimiser l’impact de cette attaque, alors que les enquêtes et les évaluations sont toujours en cours.
Moins de 24 heures plus tard, un groupe de hackers marocains baptisé « Les Fantômes de l’Atlas » a voulu laver l’affront en s’attaquant à son tour à des sites algériens également sensibles, notamment les administrations des postes et télécommunications, réussissant à extraire pas moins de 13 Go de documents confidentiels, dont certains classés « sécurité défense » et d’autres contenant des données personnelles sensibles de hautes personnalités occupant des postes stratégiques. Les hackers marocains ont également ciblé le site de l’Agence de presse officielle algérienne.
À noter que précédemment, un groupe de hackers marocain non identifié avait déjà organisé une attaque contre ce même média algérien, en remplaçant son identité visuelle par la mention « Sahara Marocain ».
Depuis ces deux attaques retentissantes, le ton est monté dangereusement entre les deux camps, avec des mises en garde et menaces réciproques incessantes, faisant craindre une escalade numérique aux répercussions régionales.
Par Jalil Nouri
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