Né en 2008 à Kénitra et véritable révélation de cette Coupe d’Afrique des Nations, qui verra ce mardi soir le Maroc défier la Côte d’Ivoire en demi-finale, le jeune Driss Ait Cheikh s’apprête à réaliser une autre performance remarquable : celle de décrocher le plus gros contrat de la compétition. Une prouesse notable dans un tournoi où la concurrence est rude, notamment avec les jeunes talents d’Afrique subsaharienne issus d’académies aussi prestigieuses que celles du Sénégal, de la Côte d’Ivoire et d’autres pays du continent, dont les joueurs sont d’un excellent niveau.
Si le montant du contrat reste confidentiel pour l’instant, on sait néanmoins que cette pépite, remarquable à son poste de défenseur central — qui exige de grandes qualités physiques —, a attiré toutes les convoitises des recruteurs des plus grands clubs européens présents, qui n’avaient d’yeux que pour ce joueur aussi doué que bien formé.
Ils sont nombreux à s’être déplacés au Maroc à l’occasion de cette Coupe d’Afrique des moins de 17 ans, dans l’espoir de dénicher la perle rare. C’est chose faite avec ce pensionnaire de l’Académie Chippo FC de Kénitra, fondée par l’ancien international marocain, et dont la notoriété locale s’apprête à rayonner à l’international grâce à ce transfert annoncé comme l’un des plus importants de l’histoire de la compétition, selon des estimations sérieuses.
Le joueur a ébloui les recruteurs, le public et les médias par son assurance rare pour son âge, sa maturité dans le jeu, ainsi que sa vision claire et posée.
D’après les spécialistes, il est très rare de découvrir un tel profil à un poste aussi exigeant que celui de défenseur central à un âge aussi précoce, surtout quand la présence physique reste un facteur déterminant dans le rendement global, alors même que la croissance n’est pas encore achevée à 16 ou 17 ans.
Pour Driss Ait Cheikh, les portes de la consécration sont désormais grandes ouvertes, à condition que sa future carrière soit bien encadrée, sa personnalité solidement construite et son entourage intelligemment choisi.
Un nouveau Achraf Hakimi est peut-être en train de naître.
Par Jalil Nouri