Jour après jour, pays après pays, la diplomatie marocaine consolide ses soutiens et ne cache plus son intention de préparer l’entrée dans une nouvelle ère : celle de l’autonomie dans la région du Sahara, après 50 ans de bataille diplomatique en quête d’une solution durable.
Après les États-Unis, la France, l’Estonie, la Hongrie et la Croatie, le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, est attendu ce jeudi en Espagne pour faire le point avec son homologue José Manuel Albares sur l’évolution de la situation. Cette rencontre intervient à la suite de la dernière réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, tenue en début de semaine, et de la remise du rapport de l’envoyé spécial Staffan de Mistura, dont les échos convergent vers la volonté partagée de plusieurs pays, dont l’Espagne, d’accélérer l’activation du plan d’autonomie dans les provinces sahariennes sous souveraineté marocaine, afin de clore définitivement l’un des plus anciens conflits de l’histoire contemporaine.
Très proche de la position marocaine et consciente des enjeux géopolitiques, Madrid, en tant qu’ancien occupant colonial de la région, se trouve dans une position privilégiée pour accompagner ce processus, à quelques mois de son lancement officiel prévu en novembre prochain. Cette échéance coïncidera avec le cinquantenaire de la Marche Verte et les festivités grandioses qui seront organisées aussi bien dans les villes du Sahara que dans le reste du Royaume.
En attendant, Nasser Bourita poursuit sa tournée diplomatique, à l’image d’un pèlerin déterminé à expliquer la démarche marocaine, à consolider les appuis déjà acquis et à obtenir de nouvelles adhésions au plan d’autonomie de la part de dizaines d’États, bien que certaines reconnaissances aient tardé à se formaliser.
Par Jalil Nouri
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