Ce jeudi 17 avril est un jour faste pour le livre marocain, avec l’ouverture du salon annuel qui lui est dédié, et qui en est à sa 30ᵉ édition, prévue pour se poursuivre jusqu’au 27 courant. Le lieu de cet événement majeur ne change pas : l’espace OLM Souissi, devenu, de toute évidence, l’emplacement privilégié pour ce type de rendez-vous culturels.
775 exposants y trouveront place, représentant 55 pays, avec pour invité d’honneur l’émirat de Sharjah. Le programme s’annonce particulièrement riche : conférences-débats, séances de dédicaces, expositions, activités ludiques pour les enfants, ainsi que moments dédiés à la lecture et à la poésie, de quoi satisfaire tous les goûts et toutes les générations.
Mais ce rendez-vous littéraire se déroule sur fond d’éternelle polémique entretenue par les nostalgiques, qui continuent de réclamer le retour du salon au Palais des Expositions de Casablanca, là où il est né et s’est développé jusqu’à sa pleine maturité. Le ministère de la Culture, organisateur de l’événement, se contente d’éluder la question.
Parmi les critiques enregistrées avant même l’ouverture, on note la grogne de certains exposants, irrités par les désagréments causés par l’invitation tardive de Sharjah, à l’origine de changements d’emplacements, en dépit de réservations confirmées de longue date.
D’autres remarques pourraient émerger d’ici à la clôture, mais il convient de garder un esprit positif et de parier sur l’atteinte du million de visiteurs, objectif jugé atteignable, notamment en fin de semaine, période où le salon affiche souvent complet, grâce à la venue massive de visiteurs venus de diverses régions éloignées du pays.
Enfin, en plus de la présence attendue de grandes figures de la littérature marocaine et internationale, le salon proposera également des réflexions plus techniques, axées sur l’état du secteur du livre et ses perspectives de développement, notamment à travers ses liens croissants avec le numérique.
Par Jalil Nouri
Le marocain n’est pas un grand lecteur.Le taux de lecture est très faible. Les collèges et les lycées de disposent pas d’une bibliothèque interne.