La réunion d’hier à Madrid entre les chefs de diplomaties marocaine, Bourita, et espagnol, Albares, a confirmé le saut qualitatif opéré dans les relations entre les deux pays qui a fait dire au ministre espagnol que ces liens n’ont jamais été aussi excellents dans toute l’histoire entre les deux pays et les exemples ne manquent pas.
L’Espagne ne se contente plus de rappeler à chaque rencontre officielle son soutien ferme et inconditionnel à la marocanité du Sahara et au plan d’autonomie défendu par le royaume en vue d’une solution au conflit, mais insiste dans les déclarations de ses responsables sur le haut niveau d’une coopération exemplaire dans tous les domaines, illustrée par un incessant va et vient des responsables des deux états.
Rabat le lui rend bien en mettant en avant des relations bilatérales au zénith avec un allié européen qui ne se contente pas de simples phrases pour rapprocher encore plus le Maroc de l’Union Européenne et jouant le rôle d’un avocat efficace dans la contre-offensive à la Commission à Bruxelles et au parlement à Strasbourg contre les poches de résistance anti-marocaine et les derniers adversaires du royaume dans ces institutions.La coordination se fait désormais au plus haut niveau entre les deux pays, sans contrat préalable, avec des objectifs communs et un esprit solidaire.
Pour ce qui concerne l’Amérique du Sud dont l’Espagne est très proche et où elle est écoutée, il est attendu de Madrid qu’elle aide Rabat à vaincre les ultimes réticences de certains pays qui traînent les pieds pour une adhésion au plan d’autonomie proposé par Rabat qui se trouve actuellement dans une phase-charnière en vue d’un règlement définitif du conflit imposé par l’Algérie, mais plus pour longtemps.
Par Jalil Nouri