La prestigieuse Galerie Bab Rouah de Rabat s’apprête à accueillir, du 26 avril au 12 mai 2025, l’exposition « Être(s) » de l’artiste plasticienne Rim Laâbi. Une immersion inédite dans un univers où l’art devient une matrice vivante, organique, libérée des conventions esthétiques et riche d’un souffle profondément humaniste.
Le vernissage, prévu le samedi 26 avril à 18h30, marquera l’ouverture d’une exposition qui invite à un voyage au-delà de l’apparence, à travers des œuvres puissantes qui interrogent la résilience, la mémoire et notre rapport à la nature. Rim Laâbi y propose une lecture sensible du monde, en réunissant les forces telluriques et spirituelles dans une dynamique créative saisissante.
Sa démarche artistique, résolument contemporaine, s’enracine dans les traditions sans jamais s’y enfermer. Elle puise dans des matières marquées par le temps – terre, bois, tissus, objets marins – qu’elle transforme en œuvres poétiques, chargées d’émotion et de sens. Chaque pièce devient un témoignage de vie, un fragment d’humanité en dialogue avec l’univers.
Une artiste engagée et singulière
Rim Laâbi, née en 1973, incarne une voix majeure de la scène artistique marocaine. Installée à Rabat depuis 2005 après des séjours enrichissants à Athènes et Paris, elle conjugue avec brio la pratique artistique, l’enseignement et la recherche. Docteure en arts plastiques et sciences de l’art (Université Paris 1 – Sorbonne), elle est également commissaire d’exposition, conférencière et professeure à l’Université Mohammed V de Rabat. Son engagement pédagogique, alliant transmission théorique et expérimentation plastique, forge des générations d’artistes et de penseurs.
Avec Être(s), Rim Laâbi offre bien plus qu’une exposition : elle propose une méditation esthétique et éthique sur la condition humaine, notre place dans l’écosystème et la possibilité de renaissance à travers l’art. Chaque œuvre devient un manifeste silencieux, une passerelle entre l’intime et l’universel, entre la matière et l’esprit. En sublimant les fragments du monde, l’artiste nous invite à repenser notre lien au vivant, à embrasser la fragilité de l’existence et à croire, malgré tout, en la puissance transformatrice de la création.
Par Abdelrhni Bensaid