Le procès très médiatisé du célèbre chirurgien esthétique Hassan Tazi et de ses coaccusés a connu son épilogue ce vendredi 18 avril 2025 devant la chambre criminelle de la cour d’appel de Casablanca. Dans un verdict très attendu, la justice a confirmé l’abandon de l’accusation de traite des êtres humains, qui pesait lourdement sur le praticien et ses proches collaborateurs.
Le tribunal a ainsi confirmé la décision de première instance en écartant la qualification de« trafic d’êtres humains » à l’encontre du Dr Hassan Tazi, tout comme pour les autres accusés. Sa femme, Monia Benchakroun, son frère Abdelrazak Tazi, ainsi que Zineb Benzakour, poursuivis pour avoir bénéficié de fonds issus de dons, ont tous été acquittés de cette grave accusation.
Les peines ont également été revues à la baisse. Abdelrazak Tazi et Zineb Benzakour, initialement condamnés à cinq ans de prison, voient leurs peines réduites à trois ans et demi. Monia Benchakroun, l’épouse du médecin, a vu sa condamnation passer de quatre à trois ans de prison ferme, ce qui a permis sa libération immédiate ce vendredi soir. De même, Saïda Allou, comptable à la clinique Chifaa, a été condamnée à trois ans dont deux fermes, lui permettant également de quitter la prison.
Lors de sa plaidoirie finale, l’avocat de la défense, Me Mbarek Meskini, a plaidé avec vigueur l’innocence des prévenus, soulignant l’absence d’éléments matériels prouvant l’exploitation ou la manipulation des patients à des fins frauduleuses. Il a également contesté les éléments présentés par les autorités policières, notamment l’absence de preuves tangibles concernant l’usage abusif d’images de patients pour solliciter des dons.
Malgré la gravité des accusations initiales – traite d’êtres humains, escroquerie, falsification et usage de documents falsifiés – la cour a jugé que les éléments à charge n’étaient pas suffisants pour justifier une condamnation lourde.
Ce verdict marque une étape importante dans une affaire qui a profondément secoué l’opinion publique marocaine, mettant en lumière les zones grises entre philanthropie, communication médicale et gestion financière dans le secteur privé de la santé.
.