Selon un projet de décret consulté par le New York Times, le gouvernement américain, sous l’impulsion du président Donald Trump, s’apprête à engager une réforme d’ampleur du Département d’État. Cette restructuration, si elle est adoptée dans sa forme actuelle, marquerait un tournant historique dans la politique étrangère des États-Unis.
Parmi les mesures les plus controversées figure la quasi-fermeture de l’activité diplomatique américaine en Afrique, avec la fermeture de plusieurs ambassades sur le continent. Le texte prévoit également la suppression ou la fusion de nombreux bureaux régionaux à travers le monde.
Les entités du Département d’État en charge des droits de l’homme, des réfugiés et de la démocratie seraient tout simplement dissoutes, illustrant un changement profond de priorités. Le poste d’envoyé spécial pour le climat, symbole des engagements environnementaux internationaux, serait également aboli.
Ce projet de décret prévoit aussi une réduction massive du personnel diplomatique, dans le but affiché d’éliminer ce que l’administration Trump qualifie de “gaspillage, fraude et abus”.
Autre point saillant : le texte appelle à une adoption accrue de l’intelligence artificielle (IA) pour orienter les politiques publiques. Cette approche, qualifiée de “rigoureuse” par ses défenseurs, pourrait transformer en profondeur les mécanismes de prise de décision au sein du ministère.
Le décret, encore en cours de révision, pourrait être signé par le président Trump dès la semaine prochaine. Une telle réforme provoquerait une onde de choc à la fois en interne et à l’échelle internationale, redéfinissant le rôle des États-Unis sur la scène diplomatique mondiale.
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