Un rapport publié le 17 avril 2025 par le think tank américain Foundation for Defense of Democracies (FDD) met en lumière une inquiétante montée en puissance de l’ingérence iranienne en Afrique du Nord, notamment via un soutien logistique et militaire au front séparatiste du Polisario, avec la complicité présumée du Hezbollah et la couverture diplomatique de l’ambassade iranienne à Alger.
Le document révèle que des missiles sol-air sophistiqués, de type SAM-9, SAM-11 et Strela, auraient été acheminés vers les camps de Tindouf. Ces armes, transférées sous la coordination d’agents du Hezbollah, renforceraient les capacités d’un mouvement dont les liens avec des groupes terroristes sahéliens ne font plus de doute. Le rapport cite notamment Adnan Abou Walid al-Sahraoui, ex-cadre du Polisario devenu chef de l’État islamique au Sahel.
Le Maroc, en parallèle, s’est massivement équipé militairement ces dernières années, intégrant des technologies avancées comme les drones kamikazes SpyX, afin de défendre ses territoires face à des menaces transnationales. La montée en puissance de ses Forces armées royales s’inscrit dans une logique de dissuasion et de stabilisation régionale, dans un environnement où le Polisario est de plus en plus perçu, à l’échelle internationale, comme une organisation à caractère terroriste.
Le rapport appelle l’administration Trump à ouvrir un consulat à Dakhla en soutien à la souveraineté marocaine et à classer officiellement le Polisario comme organisation terroriste étrangère, en raison de ses attaques contre les civils et de son enrôlement de mineurs dans des structures militaires, dénoncé par une ONG genevoise devant l’ONU.
Ce tournant met en évidence le risque croissant de voir le Maghreb devenir un nouveau théâtre d’affrontements par procuration, dans une stratégie iranienne d’exportation du chaos bien rodée, désormais étendue à la façade atlantique de l’Afrique.