Plusieurs jours après la découverte d’un crime horrible dans la ville de Ben Ahmed, située dans la Chaouia, et en raison de la cruauté de son auteur, ce fait divers continue d’effrayer l’opinion publique, qui en apprend chaque jour un peu plus.
D’abord muet sur son expédition meurtrière, le criminel a fini par avouer la sauvagerie de son acte, digne d’un film d’horreur, avant d’être mis en prison après ses interrogatoires.
L’assassin, qui reste un cas à part dans les annales judiciaires du pays, est un déséquilibré mental, un psychopathe dans le jargon psychiatrique, qui a commis l’irréparable dans les toilettes d’une mosquée où il avait conduit sa victime avant de l’égorger, de couper son corps en plusieurs morceaux et d’en manger une partie, avant d’en disperser les restes en plusieurs endroits des environs de cette paisible campagne. La population ne risque pas de se relever de cet odieux assassinat ni de la mauvaise publicité qui en a résulté pour leur ville agricole de Ben Ahmed.
D’autant plus que d’autres drames l’attendent avec la découverte possible, dans les prochains jours, d’autres crimes similaires ou encore plus indescriptibles par leur cruauté, les enquêteurs ayant l’intuition qu’il s’agit d’un serial killer fou et assoiffé de sang, qui n’aurait pas hésité à égorger d’autres victimes parmi des habitants déclarés disparus par leurs familles. Leur bourreau n’ayant pas tout avoué au juge d’instruction, celui-ci a décidé de son incarcération sous très haute surveillance, dans une cellule éloignée à l’écart des autres prisonniers, à la prison de Sidi Moumen située non loin du lieu de ce crime atroce, qui, de plus, a été commis dans un édifice religieux.
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