Profitant de ce 1er mai, fête du travail, une association est venue relancer le débat sur la situation des femmes au foyer, travaillant en moyenne 5 heures par jour en continu, sans rémunération pour un travail harassant au service de toute une famille, sans aucune contrepartie.
L’Association Tahadi pour l’Égalité et la Citoyenneté se fait ainsi le porte-flambeau de millions de femmes afin de changer les choses et de rendre justice et droits aux femmes.
ATEC propose, à cet effet, de commencer par ramener cette corvée à une heure par jour maximum, le reste des tâches devant être partagé par le conjoint afin de respecter l’égalité des droits, en s’appuyant sur une étude d’une sociologue italienne. Mariarosa Dalla Costa, militante féministe invétérée, avait conclu dans un ouvrage que « le travail domestique est un travail productif, essentiel au fonctionnement du capital, mais rendu invisible par l’absence de rapports salariaux ».
Pour l’association de défense des droits des femmes, il est donc nécessaire que ces femmes soient rémunérées pour leur travail et déclarées comme par une entreprise, afin que leur rôle soit inclus dans les chiffres et rapports officiels, et pris en compte en cas de divorce comme indemnité pour services rendus au profit de la famille.
Si le gouvernement venait à souscrire à cette démarche et à cette revendication légitime, il s’agirait d’une véritable révolution dans les pratiques quotidiennes, surtout si un projet de loi était voté en ce sens.
Le débat prend d’ailleurs toute sa dimension au moment des tractations finales autour de l’adoption de la nouvelle mouture du Code de la famille, la très attendue Moudawana.
L’obstacle majeur reste le changement de mentalités chez les hommes, qui considèrent encore, dans leur grande majorité, qu’il ne s’agit pas là d’un vrai travail méritant salaire.
Par Jalil Nouri
laissez nos moitiés tranquilles. Que voulez vous insinuer? Votre démarche me semble douteuse.