Partenaire de premier plan en Afrique grâce aux liens fraternels tissés par les chefs d’État marocains et gabonais au fil des ans, le Gabon a vu sa situation évoluer après l’éviction du président Ali Bongo. Ce changement à la tête du pays a rapidement fait croire que s’ouvrirait une période d’incertitudes, en raison des relations étroites qu’entretenait ce dernier avec le roi Mohammed VI. Mais ceux qui avaient parié sur une mésentente se sont trompés : après l’ère Bongo, rien n’a réellement changé, ou presque.
C’était aller trop vite en besogne, et oublier que le Royaume place la légalité au-dessus de toute autre considération — y compris les relations personnelles dans certains cas — et qu’il respecte la volonté du peuple, ce qui a été fait dans un esprit démocratique.
La présence du président du Parlement marocain à l’investiture du nouveau président gabonais, Brice Oligui Nguema, ainsi que les félicitations royales adressées à ce dernier, et la transition constitutionnelle opérée dans ce pays, ont démontré non seulement la solidité des relations entre les deux nations, mais aussi leur volonté commune d’aller de l’avant dans la coopération bilatérale. Celle-ci vise à s’enrichir de nouvelles idées et de projets mutuellement bénéfiques — plus encore qu’auparavant — pour rester dans le même tempo et les mêmes objectifs.
Il convient simplement de laisser au nouveau président gabonais le temps nécessaire pour organiser la transition et planifier les grands chantiers à venir, en les priorisant avec son équipe ministérielle nouvellement nommée, afin de relancer la dynamique avec le Maroc après deux années de transition réussie et sans soubresauts.
En pleine construction, le Gabon saura apprécier à leur juste valeur les réalisations des entreprises marocaines sur son sol, et envisager l’avenir sans renier un passé qui a largement consolidé les liens entre Libreville et Rabat. Dont acte.
Par Jalil Nouri
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