Près de sept mois après son départ, à l’issue de la fin de son contrat de gestion déléguée des services de distribution de l’eau, de l’électricité ainsi que de l’assainissement, et son remplacement par une société relevant du ministère de l’Intérieur, le constat est amer.
La Société Régionale Multiservices (SRM) n’a pas encore répondu aux attentes ni égalé le niveau des prestations de l’entreprise française Lydec, malgré ses défauts et ses tarifs élevés.
La SRM met du temps à se montrer à la hauteur de sa mission et de la confiance placée en elle par les autorités, qui espéraient démontrer que Lydec n’était plus indispensable et qu’une alternative marocaine, moins coûteuse, pouvait assurer les mêmes services.
Le Conseil de la Ville, qui suit de près cette transition hypothéquée pour l’avenir, a décidé, lors de sa session ordinaire tenue récemment, d’adresser un message de mécontentement à la SRM pour ses manquements au cahier des charges et pour la conduite chaotique de ses travaux, générant plus de désagréments que de résultats probants, avec une baisse notable du taux de satisfaction des usagers.
Il est notamment reproché à la SRM la dégradation des services d’éclairage public, d’électricité et d’assainissement dans plusieurs zones de la métropole, sans oublier l’application dès son entrée en fonction d’une grille tarifaire quasi équivalente à celle de Lydec, suscitant la colère des habitants, qui lui reprochent de n’avoir apporté aucun progrès par rapport au passé, pourtant marqué par un bilan relativement positif.
Les redevances ont en effet flambé, atteignant des sommets sans justification claire ni explications. Parmi les principaux griefs retenus par l’opinion publique figure l’absence totale de communication de la part du nouvel opérateur.
Les chantiers ouverts aux quatre coins de la capitale économique se déroulent dans un désordre inexplicable, nuisant à la circulation et au confort des habitants, qui se disent de plus en plus nostalgiques de l’ère Lydec.
Face à cette situation, la maire de la ville a haussé le ton, adressant un premier avertissement à la SRM, annonçant que les relations futures s’annoncent difficiles si des changements significatifs ne sont pas apportés, tant au niveau du rendement qu’à celui des relations avec la population.
Par Jalil Nouri
Ce genre d’article ne semble pas chercher à soutenir les entreprises marocaines, mais plutôt à nourrir une nostalgie mal placée. On dirait qu’on regrette le départ du colon après l’indépendance ! La SRM mérite du temps, du soutien et des moyens pour réussir. Le vrai progrès, c’est de croire en notre potentiel national, pas de le saboter.
Pas de tout. Il n’y a ni colonisé ni colonisateur. Il faut arrêter d’utiliser ce terme dans toutes les sauces. Le personnel est exactement le même. La différence réside dans la direction. Une direction formée , expérimentée et axée sur le service client remplacée par une direction formée par des fonctionnaires pour être fonctionnaire. On voit rapidement le résultat. Au lieu de lydec, il y aurait une autre entreprise privée remplacée par la SRM, le résultat aura été le même. Mais rassure toi, la culture du fonctionnaire n’est pas propre au maroc, elle est mondiale. C’est un état d’esprit.
Ok. Bien dit. Mais le fonctionnariat au Maroc est la pire chose qui peut arriver à ce pays. La SRM est avant tout une société, donc elle a besoin de dirigeants compétents venus du secteur privé pas d’un ministère qui, de surcroît, incarne historiqiement l’autorité et la répression. mais….ouuuf
Je t’avoue que je ne sais pas trop quoi répondre spontanément. Cela dit, nous avons au Maroc des fonctionnaires très compétents, et dans certains domaines, nous avons réellement pris le lead. Nous avons même formé et partagé notre savoir-faire avec d’autres pays. L’un des exemples qui me vient rapidement en tête est le projet NOOR, qui en est une belle illustration
Merci d’avoir éclairé ma lanterne. Vous venez de soulever un point très important en lien avec l’amélioration du service à la clientèle. Si nous pouvons réfléchir ensemble et échanger des idées dans ce sens, je suis convaincu que nous parviendrons à faire mieux que LYDEC. Restons positifs !
J’ai moi-même mis un pouce en l’air pour votre commentaire. 🙂
إذا عربت خربت
Malheureusement, bien que les Amazighs et les Arabes aient apporté de nombreuses contributions positives au monde — preuves à l’appui —, on assiste trop souvent à leur dénigrement. Plutôt que de critiquer, il serait plus constructif de se demander quels axes d’amélioration cette nouvelle compagnie peut se fixer pour offrir un service meilleur que celui de l’ancienne.
Après tout, nous avons accepté de subir les prestations de LYDEC pendant des années, simplement parce qu’elle était bien implantée. Donner une chance à une entreprise locale pourrait justement être l’occasion de sortir de cette dépendance à l’égard des compagnies européennes et de ce qu’on appelle le « savoir européen ».