Des pays comme la France, l’Espagne ou les États-Unis ne cachent pas avoir poussé vers un règlement du conflit autour du Sahara marocain pour la stabilité de la région et les relations avec le Maroc, certes, mais également pour y voir des opportunités pour leurs entreprises en raison de l’importance des projets qui y sont menés.
La Corée du Sud vient suivre les pas de ces pays en reconnaissant la marocanité des provinces sahariennes et en considérant le plan d’autonomie comme seule issue. Cette position, qui est loin d’être désintéressée, intervient après qu’une entreprise sud-coréenne vient de se voir attribuer un marché conséquent de livraison de trains à l’ONCF. Ce développement enregistré avec la Corée du Sud peut s’étendre à toute la région asiatique, où certains pays, sous l’emprise d’une idéologie passéiste, sont encore sous l’effet trompeur des sirènes algériennes — mais plus pour longtemps.
Au même moment que l’annonce sud-coréenne, le patron de l’AFD, l’Agence Française de Développement, entreprenait une visite dans ces provinces et y annonçait le déblocage de 150 millions d’euros pour des investissements ciblés, tels que définis par l’accord signé par Mohammed VI et Macron, le président français, lors de sa visite à Rabat l’automne dernier, dont les résultats sont déjà visibles au Sahara.
Ceci nous amène à dire que, désormais, la reconnaissance du Sahara marocain et l’adhésion au plan d’autonomie sont conditionnées par des considérations économiques de la part de pays qui, certes, croient en la justesse de ces causes, mais y voient le moyen d’assurer une présence dans la région par le biais de leurs entreprises, qui leur ouvriront des chemins, au-delà du Royaume, vers tout le continent — le Maroc, c’est connu, étant un passage obligé pour réussir des accords.
Le Maroc en est conscient et se déclare prêt à servir de facilitateur au profit des pays du flanc atlantique au niveau du nord-ouest de l’Afrique, en sa qualité de hub.
Par Jalil Nouri