L’annonce du report de la présence du chef du gouvernement au Parlement ce lundi, dans le cadre de la séance mensuelle consacrée à la politique générale, a suffi à laisser entendre que le Conseil des ministres, en préparation depuis plusieurs semaines, en était la principale raison. La séance devrait être reprogrammée probablement pour lundi prochain.
Il en avait déjà été question lors du séjour du roi à Casablanca, lorsque nous avions évoqué ici même la probabilité de la tenue imminente d’un Conseil des ministres et plusieurs nominations à de hautes fonctions, notamment au ministère de l’Intérieur dans le cadre d’un vaste mouvement administratif.
Au menu de ce Conseil, outre la présentation de décisions importantes, figurera l’adoption de projets de loi ainsi que des nominations tant attendues, notamment celles concernant des walis, des gouverneurs, et d’autres hauts responsables du ministère de l’Intérieur. Il est aussi prévu de nommer le successeur de Mohammed Benchâaboune, récemment désigné président de Maroc Telecom, pour prendre les rênes du Fonds Mohammed VI pour l’Investissement, resté sans direction depuis plusieurs semaines.
Il est également probable que d’autres activités royales viennent s’ajouter à l’agenda de ce Conseil des ministres, l’emploi du temps du Souverain étant particulièrement chargé en cette période.
Et pour cause : dans les milieux politiques et diplomatiques à Paris, la visite d’État du roi Mohammed VI en France, à l’invitation du président Emmanuel Macron, est évoquée pour les prochains jours. Cette visite, qui s’annonce riche en enjeux et en symboles, fera suite à celle du président français au Maroc, laquelle a déjà insufflé un nouveau dynamisme aux relations bilatérales. Un impact visible tant au niveau économique que dans la coordination politique entre les deux chefs d’État, notamment sur les grandes questions géopolitiques du moment, à commencer par la situation à Gaza.
Par Jalil Nouri