Bien connu pour la multitude et la diversité des festivals qui s’y déroulent annuellement, surtout dans la période allant de mai à septembre, le Maroc s’apprête à inaugurer cette saison 2025 qui s’annonce aussi riche et culturellement florissante que les précédentes. Encore une fois, il y aura difficulté à cocher les dates à ne pas rater cet été, tellement le choix donne le tournis avec un très large éventail.
Il y en aura pour tous les goûts, avec une mise en bouche dès ce jeudi et jusqu’à samedi avec le nouveau venu casablancais, Timeless Festival, à Anfa Park, concocté pour satisfaire à la fois les nostalgiques des musiques des années 80 et celles d’aujourd’hui. On le devine, un événement éclectique destiné à remplir les caisses.
Prendront le relais ensuite les événements du Timelapse à Bouznika et une longue série de dizaines de rendez-vous comprenant tous les styles, y compris les moussems typiques du terroir, ponctués par des pics fin mai avec les Musiques sacrées de Fès et les Gnaouas d’Essaouira le 20 juin. Et comme Mawazine, pratiquement à la même date jusqu’au 28, puis à la même date également, le Jazzablanca dans la capitale économique, concomitamment avec Timitar pour une plongée à Agadir, avant d’aller en septembre à Marrakech pour le plus ancien des festivals marocains, celui des Arts Populaires, excusez du peu, pour lesquels il serait intéressant de connaître leurs budgets globaux et ce qu’ils rapportent réellement au tourisme du pays et à ses habitants.
Car peut-on parler de profonde richesse culturelle ou de simples animations estivales, sans créativité, pour bon nombre de festivals n’existant que pour faire semblant de survivre ? Ce débat longtemps escamoté devrait enfin prendre place.
Par Jalil Nouri