Dans le cadre des manœuvres militaires African Lion 2025, les Forces armées royales (FAR) du Maroc poursuivent leur montée en puissance technologique et tactique en s’exerçant à l’utilisation du système d’artillerie mobile HIMARS, l’un des plus redoutables équipements de l’arsenal américain. Les entraînements se sont déroulés cette semaine à Cap Drâa, zone semi-désertique du sud marocain, en présence des soldats du 3ᵉ bataillon du 197ᵉ régiment d’artillerie de campagne de la Garde nationale du New Hampshire.
Cette collaboration entre les FAR et les forces américaines s’inscrit dans une logique de renforcement stratégique des capacités marocaines à opérer dans des environnements de guerre à haute intensité. « L’objectif n’est pas seulement de maîtriser le maniement du HIMARS, mais aussi de comprendre sa logique opérationnelle dans une doctrine de combat moderne », a expliqué un officier américain à Barlamane. Pour les responsables marocains, ces exercices conjoints constituent « un socle de crédibilité pour une armée prête à intervenir en coalition avec ses alliés ».
Le HIMARS (High Mobility Artillery Rocket System) est un système d’artillerie monté sur camion, doté d’une mobilité remarquable et capable de tirer des roquettes guidées GMLRS et des missiles tactiques ATACMS à une distance pouvant atteindre 300 km. Sa précision redoutable et sa capacité de déploiement rapide, notamment par avion C-130, en font un élément central des doctrines modernes de frappe préventive ou d’appui offensif.
Ce volet de formation intervient dans un contexte régional tendu, où la capacité à dissuader ou à réagir avec efficacité est devenue essentielle. Les manœuvres African Lion 2025, qui mobilisent plus de 10 000 militaires de 50 pays – dont plusieurs membres de l’OTAN – intègrent également des volets aériens, navals, cybernétiques et de renseignement. Cette édition renforce la posture du Maroc comme allié stratégique incontournable sur le flanc sud de la Méditerranée et comme pivot sécuritaire en Afrique du Nord.