Les chiffres — bilan de l’année 2024 — viennent de tomber pour confirmer non seulement une forte demande de visas Schengen, mais aussi le taux toujours élevé de refus. Les faits sont là pour le prouver : le Corona n’y est pour rien, ce sont les mesures restrictives de chaque État européen qui sont à l’origine de cette relative fermeture des frontières.
Plus de 11 millions de visas leur ont été demandés au total, et la France reste le pays le plus recherché avec plus de 3 millions de sollicitations, mais avec un taux de refus de 15,8 % en moyenne. Les Marocains restent les plus nombreux à avoir demandé le précieux sésame — 282 153 en 2024 — et continueront à l’être de plus en plus en 2025.
Malgré les nombreux freins posés à l’entrée, ils continuent à déposer leurs demandes chaque jour, et rien ne les décourage de réessayer, comme cette nouvelle mesure exigeant des femmes de se présenter la tête découverte, en prévision — semble-t-il — du durcissement anti-symboles islamiques que le gouvernement s’apprête à présenter dans les prochains jours pour satisfaire les attentes de l’extrême droite.
Les frais de dossier, qui ne cessent de grimper année après année, et les conditions strictes qui les accompagnent ne semblent guère agir comme moyen de dissuasion.
L’on n’y peut rien : les Marocains en particulier, et les Maghrébins en général, ont un attachement à la France pour des raisons historiques, et rien n’y changera.
Les promesses de Paris visant à simplifier les procédures pour les Marocains et à augmenter le quota des visas délivrés n’ont, jusqu’à présent, eu aucun effet notoire.
Par Jalil Nouri