En publiant sa dernière cartographie dans le domaine de la pauvreté, le Haut-Commissariat au Plan lui a ajouté le vocable « multidimensionnelle » pour la différencier de la pauvreté dite « absolue », qui, elle, se concentre sur les seules dépenses des ménages. L’écart entre les deux approches est important et plus conforme au réel.
À contrario, celle multidimensionnelle concerne l’éducation, la santé et les conditions de vie, et c’est ainsi que sont définies les disparités territoriales qui, elles, se creusent au Maroc, à en croire les derniers chiffres dans ce dernier rapport très éclairant pour les spécialistes et l’opinion publique, pour peu qu’elle s’intéresse à l’avenir du pays.
D’emblée, il faut se féliciter de la baisse de l’indice global de la pauvreté multidimensionnelle, qui s’est divisée par deux en dix ans, en passant de 4,5 à 2,5 %. La population concernée par cette forme de pauvreté, autre signe encourageant, est passée durant la même période s’étalant de 2014 à 2024, de 11,9 % à 6,8 %, soit une baisse passant de 4 millions à 2 millions et demi de personnes, alors que, de manière générale, le taux d’intensité moyenne des privations a lui aussi baissé pour passer de 38,1 à 36,7.
Ainsi présentés, ces chiffres et la méthode utilisée permettent de mieux comprendre les changements survenus et la situation réelle des personnes vivant dans la précarité, sans prise en compte des seuls revenus des ménages.
Autre enseignement de cette cartographie : la pauvreté reste plus prégnante dans le monde rural, puisqu’elle y sévit pour 72 % des personnes vivant dans la pauvreté.
Si le taux de vulnérabilité a baissé, 3 millions restent dans cette zone à risques, dont pas moins de 82 % se situent dans le seul rural, pour confirmer, malgré une baisse relative, que la pauvreté rurale reste quatre fois supérieure à celle des villes.
Reste que cette pauvreté multidimensionnelle a baissé de manière égale au niveau territorial, avec des régions plus défavorisées que d’autres, comme on peut le deviner. Cette baisse a été principalement enregistrée dans les plus touchées d’entre elles, comme Marrakech-Safi et Béni Mellal-Khénifra, mais les moins concernées par cette pauvreté restent indéniablement celles du Sahara marocain.
Par Jalil Nouri
Moi personnellement je ne crois pas à ces statistiques car ce que j’ai vu dans des zones rurales un people avec une vie impitoyable et aussi une vie invivable.
Par contre dans les grandes villes en travers chaque jour que des enfants mendiants dans les rues dans les ares des feux rouges et dans chaque mosque au cours de chaque prière. La plupart des citoyens marocains luttent chaque jour avec leur vie pour survivre et surtout avec un minimum revenu de 17dhs par heure, l’équivalent de 1.50 $ par heure.