Le rêve européen continue de faire des victimes. Quatre candidats à la migration irrégulière ont trouvé la mort, mercredi, dans le naufrage d’un canot pneumatique au large des côtes de Laâyoune-Sakia El Hamra. Ce nouveau drame, survenu entre Laâyoune et Tarfaya, ravive les inquiétudes face à la persistance de ces traversées clandestines vers les îles Canaries, souvent meurtrières.
Selon des sources locales rapportées par Hespress, le canot transportait 38 personnes lorsqu’il a chaviré en pleine mer. Parmi les quatre victimes figurent une femme marocaine et trois ressortissants originaires d’Afrique subsaharienne. Les 34 autres passagers ont pu être secourus par les autorités, rapidement intervenues dès qu’elles ont été alertées.
Les rescapés ont reçu les premiers soins sur place, tandis que les corps des défunts ont été transférés à la morgue du centre hospitalier régional Moulay Hassan Ben Mehdi à Laâyoune.
La route entre les côtes marocaines et les îles Canaries demeure l’une des plus empruntées — mais aussi l’une des plus périlleuses — pour les migrants cherchant à rejoindre l’Europe. Chaque année, des centaines de personnes y perdent la vie, victimes d’embarcations de fortune, de conditions météorologiques instables ou de réseaux mafieux sans scrupules.
Malgré les efforts des autorités marocaines et espagnoles pour démanteler les filières de migration clandestine, les départs continuent. Le désespoir, les conflits, la précarité économique ou le simple espoir d’une vie meilleure poussent chaque jour de nouveaux candidats à braver la mer.
Les services de la Gendarmerie royale, sous la supervision du parquet compétent, ont ouvert une enquête afin de déterminer les circonstances exactes du naufrage. Ils cherchent notamment à identifier l’itinéraire suivi par l’embarcation et les individus ou réseaux impliqués dans cette tentative organisée de migration illégale.
Cette énième tragédie vient rappeler l’urgence d’un dialogue régional renforcé sur la migration, et la nécessité de développer des alternatives légales et humaines, tant dans les pays d’origine que d’accueil.
L’envie de partir, coûte que coûte, vers l’Europe continue d’arracher des vies. Qu’ils soient marocains ou originaires d’Afrique subsaharienne, les victimes partagent le même espoir d’un avenir meilleur. Mais ce rêve, trop souvent, s’échoue dans les vagues.