48 heures après la sortie de l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie (ANCFCC), c’est au tour du ministère marocain de la Justice de monter au créneau pour réfuter les allégations de piratage largement diffusées sur les réseaux sociaux. Les rumeurs évoquaient une intrusion du groupe de hackers algériens « Jabaroot » dans les bases de données judiciaires du Royaume.
Dans un communiqué ferme publié mercredi, le ministère assure que « l’ensemble de ses plateformes informatiques et services numériques fonctionnent normalement ». Selon la même source, aucun indice technique ne corrobore l’existence d’une fuite de données ni d’une quelconque altération des contenus. Les systèmes « n’ont fait l’objet d’aucune intrusion », insiste le texte.
Pour étayer ce démenti, le département de la Justice rappelle qu’il déploie une architecture de cybersécurité « avancée, multicouches, conforme aux normes internationales ». Les infrastructures critiques font l’objet d’« audits réguliers » et de tests d’intrusion menés par des services spécialisés, afin de garantir la résilience du réseau judiciaire face aux menaces croissantes.
Le ministère appelle les citoyens « à la prudence » et à privilégier les canaux officiels pour toute information. « La propagation de fausses alertes alimente un climat de confusion sans fondement », prévient-il, en soulignant que de tels messages viraux peuvent nuire à la confiance dans les institutions publiques.
Ce nouvel épisode intervient alors que la région maghrébine connaît une escalade de la « cyberguerre ». Dernière illustration : l’infiltration du réseau d’Algérie Télécom par le collectif « Phantom Atlas », révélée la semaine dernière. Dans ce climat de rivalité numérique transfrontalière, Rabat réaffirme son engagement à protéger les données sensibles : le ministère de la Justice promet de « renforcer en permanence » ses dispositifs de surveillance, de prévention et de réponse aux incidents.
En verrouillant sa communication et en affichant la solidité de ses boucliers numériques, l’exécutif espère couper court aux spéculations – et rappeler que, pour l’heure, ses remparts technologiques tiennent bon.