En attendant la confirmation par la Maison Blanche et le Palais Royal, c’est à l’agence américaine d’information financière Bloomberg, généralement très bien informée sur l’économie et le business, que nous devons l’information quasi certaine d’une prochaine rencontre, la première du genre, très probablement aux États-Unis, entre le président américain Donald Trump et le roi Mohammed VI.
Un tête-à-tête, dont les préparatifs sont en cours, devrait se dérouler en marge d’une cérémonie de signature d’un accord pour l’achat historique de plusieurs dizaines d’appareils de Boeing par la Royal Air Maroc, qui s’apprête également à annoncer l’acquisition de plusieurs appareils chez Airbus.
Le décor ainsi planté, restent les enjeux. Le contrat du jour prévoit en effet l’acquisition par la RAM de 70 avions, dont 50 de type 737 et 20 Dreamliner 787, ainsi qu’un partenariat exceptionnel pour l’installation au Maroc de projets aéronautiques visant à favoriser l’intégration économique et technique dans ce secteur. Objectif : renforcer le statut d’un écosystème aéronautique marocain de poids, et accompagner l’émergence durable d’une nouvelle économie créatrice de richesses et d’emplois, avec la perspective de faire du Maroc une destination mondiale de l’industrie aéronautique, dont les premiers jalons opèrent déjà avec succès.
Par ailleurs, la même source n’exclut pas qu’au cours de ce tête-à-tête Trump-Mohammed VI, les deux dirigeants dépassent le cadre du partenariat stratégique pour aborder plus globalement les relations économiques, en attendant un tour d’horizon plus détaillé au cours d’une visite d’État royale à Washington.
Pour l’heure, il s’agira de faire un point en mode accéléré sur les relations bilatérales, sous l’angle des nouvelles taxes américaines et de la réactualisation de l’accord de libre-échange. Sur le plan international, le conflit du Proche-Orient sera au centre des entretiens, sachant que le roi Mohammed VI est président du Comité Al Qods.
Cette rencontre importante devrait également inclure des échanges sur les développements récents au Moyen-Orient, à la lumière du conflit ouvert par Israël contre l’Iran. Pour cela, la tenue de cette rencontre Trump-Mohammed VI reste tributaire de l’évolution que prendra cette crise dans les prochains jours et prochaines semaines.
En tout état de cause, il s’agira d’un événement très attendu pour l’avancement de la cause nationale.
Par Jalil Nouri