La saison estivale démarre sous de très bons auspices au Maroc. À peine entamée, elle affiche déjà des signes de dynamisme impressionnants : les services de réservation des hôtels tournent à plein régime, avec un taux d’occupation frôlant les 80 %, en attendant les dernières confirmations attendues dans les jours — voire les heures — à venir.
Cette tendance concerne principalement la période allant de la mi-juillet à la mi-août. Parallèlement, les appartements meublés prisés par les familles sont devenus quasiment introuvables, signe d’une demande en forte croissance. Des destinations balnéaires comme Essaouira, Asilah ou encore Martil-Mdiq suivent le même rythme, portées par l’arrivée massive de Marocains résidant à l’étranger. Ces derniers, prévoyants, ont réservé et payé leur séjour plusieurs mois à l’avance, évitant ainsi toute mauvaise surprise.
Dans ce contexte d’engouement, les autorités locales sont appelées à redoubler de vigilance face aux hausses abusives des prix qui pourraient ternir l’image du pays. Maintenir une réputation d’accueil et de qualité est devenu un impératif national.
Les indicateurs sont au vert, et tout laisse à penser que les prévisions optimistes du ministère du Tourisme pourraient se concrétiser. Celui-ci table sur près de 20 millions de visiteurs en 2025, un objectif réaliste au vu des 17 millions enregistrés en 2024, MRE inclus. La tenue de la Coupe d’Afrique des Nations au Maroc en décembre pourrait également booster cette dynamique.
Pourtant, tout n’est pas encore gagné. La récente flambée des tensions au Moyen-Orient, notamment le conflit entre Israël et l’Iran, a fait craindre une nouvelle crise mondiale du tourisme. Des réunions de crise entre professionnels ont déjà eu lieu, exprimant leurs inquiétudes quant aux éventuelles répercussions sur un secteur encore convalescent après les années Covid-19.
Reste à espérer que la saison tienne ses promesses, entre engouement populaire, vigilance économique et stabilité régionale.
Par Jalil Nouri