Les habitants de la zone côtière allant de Rabat à Skhirat ne sont pas prêts d’oublier le spectacle inhabituel et inquiétant pour la saison, survenu au cours de la soirée de ce vendredi, avec une tempête de sable violente suivie d’un déluge de plusieurs heures de précipitations soutenues, arrosant abondamment la zone de la plage Casino située à Harhoura, station balnéaire renommée proche de la capitale, jusqu’à celle de Skhirat, qui a également vécu un phénomène identique sur la seule bande côtière, épargnant l’arrière-pays.
L’irruption de ce dérèglement en pleine saison estivale a suscité un mouvement de panique au sein de la population, avec sa succession inattendue de phases allant de la tempête de sable incessante aux pluies diluviennes tout aussi imprévues, au milieu de la chaleur ambiante, provoquant la fuite des habitants coincés dans leurs véhicules vers des abris de fortune, dans la crainte d’une foudre subite après des passages incessants d’éclairs dans un ciel assombri, devenu brusquement enveloppé de gros nuages inquiétants.
Ce phénomène surprenant a fait craindre le pire dans une atmosphère marquée par l’inquiétude et la peur de vivre une catastrophe pouvant emporter individus et biens.
Sans être devin ni climatologue, il faut bien en déduire qu’un tel phénomène ne peut être que la conséquence des changements climatiques annoncés par la météorologie nationale, qui avait prévu un été très chaud cette année en comparaison avec la saison estivale de l’an passé, accompagné de variations climatiques brutales, avec l’arrivée de masses d’air en provenance des régions sud du pays, ponctuées de tempêtes de vent et de sable. Le chergui, ce vent soufflant du sud, a du reste pris place avec insistance depuis plusieurs jours le long de la côte atlantique, mais sans les aléas que viennent de vivre les habitants de la région de Rabat, encore sous le choc, des heures après ce déchaînement mémorable de la nature sous un ciel d’été menaçant pour la sécurité et la quiétude de tous.
Par Jalil Nouri