Un incendie d’une rare intensité a semé la panique, dans l’après-midi du dimanche 29 juin, dans le quartier Charf à Tanger. Le feu, déclenché en pleine zone verte, s’est propagé à une vitesse fulgurante, attisé par des vents chauds et secs de type chergui. En quelques minutes, les flammes ont gagné du terrain, menaçant directement plusieurs habitations situées à proximité.
La scène était d’une inquiétante intensité : des colonnes de fumée épaisse, des flammes visibles à plusieurs mètres, et des habitants contraints d’évacuer en urgence leurs maisons, certains observant impuissants la progression du feu jusqu’aux abords de leur domicile. Plusieurs cas d’étouffement liés à l’inhalation de fumée ont été signalés, nécessitant l’intervention rapide des équipes de la Protection Civile.
Des interventions décisives pour éviter le drame
Les pompiers, appuyés par des services de sécurité, sont parvenus à contenir le sinistre avant qu’il n’atteigne les zones d’habitation les plus denses. Les autorités locales ont, par mesure de précaution, procédé à l’évacuation de plusieurs foyers menacés et au retrait de bonbonnes de gaz ainsi que de matériaux inflammables, afin d’éviter toute explosion.
Cet événement intervient dans un contexte météorologique tendu : depuis samedi, la ville de Tanger, à l’instar de nombreuses autres régions du Royaume, fait face à une vague de chaleur exceptionnelle accompagnée de vents secs et puissants. Selon la Direction Générale de la Météorologie, ces conditions extrêmes devraient persister tout au long de la semaine, maintenant un niveau de vigilance élevé dans le nord du pays.
Un contexte de recrudescence des feux de végétation
Face à la multiplication des incendies en période estivale, l’Agence nationale des Eaux et Forêts (ANEF) a intensifié son dispositif préventif. Elle élabore désormais des cartes de risques à l’échelle nationale afin de mieux cibler les zones vulnérables et anticiper les départs de feu. Mais dans une région urbaine densément peuplée comme Tanger, le danger reste permanent, notamment lorsque la nature et l’urbanisation se côtoient de trop près.
Cet incendie rappelle cruellement la nécessité d’un renforcement des dispositifs d’alerte, de prévention et de coordination des secours, à l’heure où le changement climatique multiplie les phénomènes extrêmes, même dans les zones historiquement peu exposées.