Faut-il y voir un lien avec l’arrestation, il y a quatre jours seulement, d’une sympathisante du groupe terroriste Daech, une jeune étudiante de 21 ans prête à semer la terreur dans un édifice religieux non précisé pour l’instant ?
En attendant la confirmation d’un lien éventuel entre les aveux de cette apprentie-terroriste et la bande qui vient de tomber dans les filets de la Sûreté nationale dans les villes de Chaouen et Tétouan, dans le nord du Maroc, les services du BCIJ, le Bureau Central d’Investigation Judiciaire, poursuivent les interrogatoires avec les suspects, âgés à peine de 20 à 27 ans, jeunes comme la première, ce qui pousse à faire d’éventuels rapprochements entre les deux démantèlements, en pleine saison touristique et à l’approche de la prochaine tenue de la Coupe d’Afrique des Nations dans six mois. Une organisation qui va nécessiter une énorme préparation en amont, avant et pendant la compétition, avec le soutien de services étrangers comme les Français, avec lesquels un accord de coopération poussée dans l’opérationnel et l’échange d’informations vient d’être signé par les patrons des services de police des deux pays.
Devant une telle coïncidence, tout reste possible, surtout de la part du groupe terroriste Daech, qui pourrait avoir changé ses méthodes de recrutement en optant pour des éléments plus jeunes, maniables à souhait et influençables, pour commettre des actes retentissants sur le sol marocain, en les dotant de matériel rudimentaire et en les formant par le biais des réseaux sociaux, où ils sont plus difficiles à repérer.
Les prochaines heures devraient être décisives pour en savoir plus et déterminer si d’autres opérations sont également en préparation à travers tout le territoire.
Par Jalil Nouri